25 janvier 2015

Je suis Charlie, je suis Ahmed, je suis Yoav, je suis Missak.

Après la sidération, l’émotion et la colère est venu le temps de la réflexion, des propositions et des décisions. L’islamophobie et l’antisémitisme ambiants prônés par une frange de plus en plus large du spectre politique ont armé le bras d’intégristes barbares.

Ils ont voulu assassiner la liberté d’expression culturelle et ils ont montré  le visage de la Haine, loin de celui de la Fraternité du 11 janvier.

Au cours des décennies, on a déshumanisé la société : ghettoïsation, discrimination au faciès, chômage grandissant notamment dans la population issue de l’immigration.

Devant cette situation, nous devons faire des propositions pour que le triptyque de notre République, pour lequel nos aînés se sont battus il y a plus de 70 ans, ne soit pas vide de sens en luttant contre l’ignorance, contre les amalgames dévastateurs, contre la haine et le mépris de l’autre mais aussi contre l’enrichissement honteux des classes dominantes.

Nous appelons à la concertation la plus large de toutes celles et de tous ceux qui veulent que la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, la Justice et la Dignité demeurent des valeurs intangibles.

Le dialogue intergénérationnel entre citoyens est indispensable autour des valeurs qui ont construit la France dont la laïcité.

Je suis Charlie, je suis Ahmed, je suis Yoav, je suis Missak, ce cri, c’est celui de Gavroche, c’est celui du capitaine Dreyfus, celui des Résistants qui ont su s’unir en mars 1943 pour dire non à la barbarie nazie, c’est celui des rescapés de la Déportation qui ont crié ‘’Plus jamais ça’’.

Notre société doit changer, il est urgent de renverser la vapeur en favorisant véritables creusets de mixité sociale à l’école et dans la société, en instaurant un service civique universel obligatoire.

Chaque citoyen doit avoir un rôle social, ne pas souffrir de discriminations qui doivent être punies selon la loi. Les sites internet prônant la haine raciale et montrant la violence doivent être interdits, en exigeant que l’éducation, la culture et le travail soient accessibles à tous.

Nous travaillons à un projet de société du 21ème siècle actualisant le programme du CNR.

Nous restons vigilants et demandons à nos responsables politiques de se déterminer dans ce sens dans le cadre d’une politique responsable solidaire et fraternelle.                                                                                                  Michel Vial

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