30 avril 2017

Appel solennel des anciens Résistants et Déportés à Aix-les Milles ( 13 )

 


"Face à l'extrémisme nationaliste, levons-nous à notre tour pour éviter à nos enfants un sort funeste" ont-ils clamé ce dimanche 30 avril 2017, lors de la journée nationale en souvenir des victimes et des héros de la déportation. En forme d'alerte

La journée est, chaque année, inscrite dans le calendrier. Mais en ce printemps 2017, elle revêtait une signification toute symbolique. Un sentiment général de "fortes inquiétudes face aux dangers extrémistes qui guettent la France"... Des appels solennels qui s'enchaînent "pour exhorter chacun à la responsabilité", à retenir les leçons de l'histoire pour "ne pas revivre les temps douloureux qu'ont vécus tous les Français et en particulier les déportés et les résistants" : en ce dimanche 30 avril, gravité et vigilance se sont jointes à l'émotion lors de la cérémonie organisée à l'occasion de la journée nationale en souvenir des victimes et des héros de la déportation au site-mémorial du camp des Milles, puis place des Martyrs-de-la-Résistance en centre-ville d'Aix.

Abraham, Jacques, Maria, Clara... Ces noms sont égrenés, un à un lentement : chacun avec son âge, autant de vies insouciantes interrompues brutalement, parfois à l'âge d'1 an. "Vichy avait demandé à Berlin de pouvoir déporter aussi les enfants. Ces noms de la centaine d'enfants juifs déportés du camp des Milles vers Auschwitz résonnent aujourd'hui comme un appel à une mobilisation urgente. Car cette lecture suivait celle de son poème 'Hantise' par Denise Toros-Marter, déportée à 16 ans dans ce camp d'extermination et rappelant les conséquences ultimes de cet extrémisme au pouvoir en France prêtant la main à la folie meurtrière du régime national-socialiste", rappelle, dans un communiqué, la Fondation du camp des Milles.

"Véritables ennemis de la France"

Après la lecture des noms des Justes parmi les Nations ayant oeuvré au camp des Milles, Bertrand Manen, fils du pasteur Henri Manen, reconnu parmi ces Justes avec son épouse Alice, pour leurs actions de sauvetage en faveur des déportés du camp des Milles, a souhaité alerter gravement :"Prenons garde. Aujourd'hui, les suffrages de 47,5 % des départements français ont placé en tête un parti ouvertement xénophobe. C'est beaucoup plus que le pourcentage dont Hitler disposait en Allemagne lors de sa prise de pouvoir (…) Pour que la France ne devienne pas, à son tour, l'enfer sur terre, il est plus que temps que toutes les forces démocratiques, sans exception, mettent en lumière, explicitent et combattent les mythes sulfureux véhiculés par ces véritables ennemis de la France. Que tous et toutes, en responsabilité ou non, prennent également garde à ne pas banaliser, par des paroles dont la portée peut dépasser leur pensée, ces thèses mortifères. Nos parents et nos grands-parents ont su mener ce combat debout, levons-nous à notre tour pour éviter à nos enfants un sort funeste."

"Ce risque mortel ne peut pas être pris"

Une alerte au présent, un vibrant appel à la vigilance citoyenne, appuyés par Alain Chouraqui, président de la Fondation du camp des Milles - Mémoire et éducation qui choisit symboliquement, "compte tenu du moment historique que notre pays vit actuellement", de lire un appel solennel des "grands anciens" du site-mémorial, eux-mêmes déportés et résistants. Dans ce texte, Denise Toros-Marter, Louis Monguilan et Sidney Chouraqui rappellent : "Nous, anciens résistants et déportés, nous avons appris durement à reconnaître les visages et les masques de l'exclusion et de la haine (...) Nous avons connu, subi et combattu le régime de Vichy et sa politique d'extrême droite, autoritaire, nationaliste, xénophobe et antisémite (...) Aujourd'hui, en France et en Europe, nous voyons monter à nouveau cette xénophobie, ce nationalisme, ces racismes et cet antisémitisme (...) Avec leurs menaces contre la paix civile entre Français (...) Nous ne supportons pas l'idée que les héritiers des politiques antirépublicaines que nous avons connues, puissent à nouveau exercer et détourner le pouvoir républicain (...) Nous savons jusqu'où mènent l'intolérance et l'exclusion au pouvoir. Nous en connaissons la dynamique meurtrière (...) Pour notre pays, pour les valeurs de la République, pour nos enfants et petits-enfants, ce risque mortel ne peut pas être pris."

Puis Alain Chouraqui a fait part de sa "honte" pour sa génération. "J'ai honte qu'après ce que nous avons appris de l'histoire, de votre histoire, nous vous infligions à vous, nos anciens, à nouveau, un monde qui vous inquiète, un monde qui vous rappelle ce que vous avez connu. Un monde où vous devez nous alerter sur nos myopies et nos aveuglements. Et puis je ressens une détermination que vous nous avez transmise car dans les moments les plus sombres, vous avez su résister et vaincre. Et aussi une fierté de voir une nouvelle génération, par exemple le personnel du site-mémorial, s'en inspirer. Voilà aussi l'espoir."

 Nous avons appris durement à reconnaître les visages et les masques de l'exclusion et de la haine." Trois "Grands anciens" du site mémorial du Camp de Milles, près d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), ont lancé un appel solennel ce dimanche 30 avril pour dénoncer le "risque mortel" de laisser passer l'extrême-droite au second tour de la présidentielle,

Nous savons bien que tous ceux qui sont attirés par les extrêmes ne sont pas eux-mêmes des extrémistes. Mais ce fut le cas aussi pour beaucoup de Français ou d'Allemands séduits un moment par Pétain ou Hitler dont ils n'imaginaient pas les horreurs futures", ont-ils poursuivi. "Nous ne supportons pas l'idée que les héritiers des politiques antirépublicaines que nous avons connues puissent à nouveau exercer et détourner le pouvoir républicain. (...) C'est aujourd'hui l'extrémisme nationaliste qui risque de conquérir le pouvoir dans notre pays, et qui présente donc le danger le plus immédiat pour nos libertés et pour l'unité de notre peuple", ont ajouté les "Grands anciens".

"Peu importe que l'on nous accuse de diabolisation. Car 
nous avons connu les 'diables ordinaires' qui peuvent préparer l'enfer. Nous savons jusqu'où mènent l'intolérance et l'exclusion au pouvoir. Nous en connaissons la dynamique meurtrière", ont-ils lancé avant de conclure "pour notre pays, pour les valeurs de la République, pour nos enfants et petits-enfants, ce risque mortel ne peut pas être pris".

 Nous voterons Macron pour éviter le pire,

Il est urgent, mais encore temps, de résister

 

Stéphane Hessel nous appelait, à travers ses écrits, à nous indigner, à nous engager en résistant, fidèles aux principes et aux valeurs du Conseil National de la Résistance.

Il nous appartient de veiller toutes et tous ensemble pour que notre société reste une société dont nous soyons fiers :

¤ pas cette société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l’égard des immigrés,

¤ pas cette société où l’on remet en cause les retraites, les acquis de la Sécurité sociale,

¤ pas cette société où les médias sont entre les mains des nantis.

 C’est donc un appel à résister contre l’indifférence que nous lançons aujourd’hui.

 Le Conseil National de la Résistance dès 1943 refusait le diktat du profit et de l’argent, la coexistence d’une extrême pauvreté et d’une richesse arrogante, la dépendance des médias vis-à-vis des puissants, la mise à mal de la sécurité sociale. Ce que nous vivons aujourd’hui.

Résister à ce type d’injustices est plus dur, considérait Stéphane Hessel, que de résister face au nazisme, il ne s’agit plus ici de faire sauter un train mais de réfléchir, de participer à l’élection de bons gouvernants, disait-il.

A la veille de l’échéance électorale de 2017, il est urgent mais encore temps que les démocrates, ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas, s’unissent, comme ont su le faire nos aînés dans la Résistance, pour rejeter les appels à la haine, à l’intolérance et établir de nouvelles institutions privilégiant la fraternité, la dignité, la justice sociale et la solidarité.

Il est trop tard pour tergiverser, nous souhaitons que les mouvements et associations exigent ensemble cette inflexion de la politique.

Le comité national de "Résister aujourd'hui" le 30 avril 2017

26 avril 2017

Résistons le 7 mai contre l’affront Le Pen



-Nous nous déclarons profondément choqués par le score important de Marine Le Pen au 1er tour des ‘’Présidentielles’’ ce 23 avril 2017 et sa qualification pour le second tour le 7 mai.
On aurait pu espérer que la mémoire collective ne permette pas cet affront aux valeurs de la République et de la Démocratie.

-Nous trouvons scandaleux et révoltant qu’aujourd’hui déjà puissent être oubliés les millions de victimes du racisme et du fascisme, et les leçons des engrenages fatals de l’intolérance et de la violence qui ont conduit l’Europe à la pire catastrophe de son Histoire.

Marine Le Pen a repeint la façade du F.N. pour « séduire » des électeurs de tous bords mais nous ne sommes pas dupes de cette démagogie : nous n’oublions pas que le FN est le parti qui a été le plus condamné  pour ‘’racisme’’, ‘’antisémitisme’’, ‘’surprenante complaisance à l’égard du nazisme’’, ‘’détournement de fonds’’, faits de violence’’ etc.

Marine Le Pen bafoue, dans tous ses discours, les Droits fondamentaux des êtres humains et surfe avec délectation sur le sentiment d’insécurité pour faire des propositions simplistes qui ne résoudront rien mais qui fractureront la société.

Marine Le Pen dit parler « au nom du peuple » comme l’ont fait tous les fascistes avant elle (Hitler et Mussolini en particulier) alors que presque 80% des Français(e)s n’ont pas voté pour elle.

Marine Le Pen est soutenue par tous les mouvements néo-nazis et fascistes d’Europe avec lesquels elle entretient des relations très soutenues.

En conséquence, «Résister Aujourd’hui» vous appelle à rejeter massivement la candidate du Front National.

Que nous soyons de droite, de gauche ou d’ailleurs, au second tour des présidentielles le 7 mai 2017,
nous devons battre avec le plus de force possible  Marine Le Pen car le danger est là :
elle défend toujours la même idéologie raciste, antisémite, xénophobe et vichyste
que son père qui fondait, en 1972, le Front National avec d’anciens miliciens et collaborateurs.

Vous ne vous reconnaissez pas dans la candidature d’Emmanuel Macron mais vous êtes humaniste et digne défenseur(se) des valeurs que défendaient nos aîné(e)s dans la Résistance au nazisme.

Que feraient, à votre place, celles et ceux qui ont contribué à libérer la France du joug hitlérien ?
Comment pourraient-ils voter pour des néo-nazis ou celle qui les fréquente?

« Résister Aujourd’hui » vous appelle à faire comme ils l’auraient souhaité, comme ils l’auraient fait.

Nous vous appelons solennellement à voter  le 7 mai
pour faire barrage à Marine Le Pen.

S’abstenir ou voter blanc serait laisser d’autres décider pour vous.

« Il y a différents chapitres de l'histoire.
Le passé, la douleur des grandes guerres, je n'y peux rien changer.
Nous sommes dans un moment de bascule, comme au XVIIIe siècle,
lorsque Schiller et Montesquieu sont montés au front en même temps face aux nationalismes.
Quand les loups hurlent, il faut sortir du bois. »

Fatou Diome



Le Comité National de ‘’Résister Aujourd’hui » le 26 avril 2017

25 avril 2017

Appel de l’ARAC pour le 7 mai 2017

 

La République est en danger !

Au lendemain du premier tour des élections présidentielles, l’ARAC est inquiète. Les deux candidats ne représentent ni l’espoir, ni l’attente qui fait défaut aux Français, dans une société minée par les inégalités, le chômage, les affaires.
Nous voulons une société de « Liberté, Égalité, Fraternité ».
L’ARAC depuis 100 ans, combat pour la paix, contre le fascisme et l’extrême-droite, pour l’émancipation humaine.
Nous pensons à ces luttes qui ont construit la France depuis 1789, aux combats de la Résistance contre l’occupant, au programme du Conseil National de la Résistance, aux grèves qui ont marqué les 70 dernières années pour faire avancer la démocratie, les acquis sociaux et réduire ainsi les inégalités.
La démocratie, notre vie, celle de nos enfants, celle des générations futures, la dignité humaine, les enjeux de la souveraineté de la France et son rôle dans le monde sont en danger.
Regardons la situation en face avec courage et détermination.

Avec Marine Le Pen, l’histoire le montre, nous savons que la République, la démocratie et les libertés n’ont rien à attendre de l’extrême-droite. En Italie, au Portugal, en Grèce, en Espagne, en Allemagne, puis au Chili, les fascistes ont laissé de tristes souvenirs, et aujourd’hui la montée de l’extrême-droite en Europe notamment en Turquie montre que la bête immonde n’est pas morte.
Avec le Front National, la République, la démocratie n’ont rien à gagner. Derrière le lustre il y a le fond, et même peint en blanc, l’extrême-droite et le fascisme sont noirs pour le plus grand malheur des peuples.
L’ARAC et son mensuel « Le Réveil des Combattants » estiment de leur devoir de combattre les montées de l’extrême-droite, des fascismes, des nationalismes, en Europe et dans le monde.
Avec Emmanuel Macron derrière un langage faussement nouveau qui vante les vertus de ce qu’il appelle « l’économie moderne », c’est en réalité un homme du passé. C’est le choix des banquiers, des grands groupes économiques.
Macron c’est l’homme de la finance, il veut une Europe fédérale, étouffer la souveraineté des Nations et des peuples, mieux organiser la mondialisation et le marché unique pour le plus grand bien des profiteurs.
Macron, c’est la casse du Code du travail, de la Fonction Publique, la réduction des dépenses de santé et la remise en cause de la Sécurité Sociale, comme des allocations chômage…
Macron, c’est l’homme qui veut mettre en œuvre les recommandations de la Commission Européenne. Nous avons
l’exemple de cette politique sous les yeux avec ce que vit le peuple grec depuis 10 ans.
Dans cette situation désastreuse, il nous faut penser à demain.
C’est pourquoi l’ARAC entend faire barrage au Front National, à utiliser sans hésitation et avec courage le seul bulletin
qui permettra de s’opposer à Marine Le Pen, de réduire l’assise et l’influence du Front National.
Mais refuser de trancher c’est demain avec l’extrême-droite risquer de pleurer des larmes de sang. L’histoire nous l’a prouvé. Aujourd’hui avec Marine Le Pen aux portes du pouvoir, la République est en danger.
Dans le même temps, nous avons à nous rassembler, à engager l’action contre le représentant de la finance en France et la politique qu’il veut mener.
C’est de ce courage, de cette décision de rassemblement que dépend l’avenir de la République.
Demain seront des jours de lutte et de combats. Tout faire pour éviter l’élection du Front National est un acte de résistance, responsable, courageux et porteur d’avenir.
C’est cette démarche que l’ARAC va contribuer à faire connaître dans les jours qui viennent tout comme elle a su prendre, depuis un siècle, ses responsabilités quand la République et la démocratie étaient en danger.
Villejuif le 25 avril 2017
Le Secrétariat National

19 avril 2017

Bayrou défend à Lyon les valeurs et acquis du Conseil national de la Résistance

 

François Bayrou s'est posé lundi à Lyon en défenseur des valeurs et des acquis du Conseil National de la Résistance, en dénonçant l'absence de discours de Nicolas Sarkozy et François Hollande sur les menaces qui pèsent sur le modèle social et de service public français.

François Bayrou a ouvert son meeting lyonnais devant plus de 2.000 personnes réunies au parc des expositions "Eurexpo" en dédiant la réunion publique à jeune philosophe Lyonnais, Gilbert Dru, résistant au nazisme, fusillé à 24 ans en juillet 1944 et auquel Louis Aragon dédia son poème "la rose et le réséda".

Plus tôt, dans la matinée, le leader centriste avait participé à l'hommage national à Raymond Aubrac, un autre grand résistant.

"Tout cela à une signification d'autant plus importante aujourd'hui que, dans les moments où on a le sentiment que les choix qui vont être prononcés sont vitaux, le peuple français a une référence: le Conseil national de la résistance qui a unifié les sensibilité du pays pour le reconstruire", a-t-il dit.

"Et nous sommes, à notre place, les héritiers du Conseil national de la résistance. Nous revendiquons son héritage", a-t-il lancé en affirmant : "ses valeurs, l'humanisme et la vérité, sont aujourd'hui en danger".

"Nous, nous appelons à une démarche d'unité nationale pour sauver le pays et le projeter dans l'avenir", a-t-il dit en se moquant une fois encore des rassemblements géants organisés dimanche par Nicolas Sarkozy et François Hollande

"Nous avons vécu une journée de dupe où le seul message était l'épreuve de force: nous, on a une foule plus grosse que les autres", a-t-il ironisé en dénonçant des rassemblements coûteux où l'on ne dit rien.

Revenant sur l'héritage du Conseil national de la Résistance, François Bayrou a vanté "le modèle de solidarité le plus ambitieux au monde" qu'il a laissé à la France.

"Mais, c'est aussi le modèle le plus cher a financer. Il faut 57% du PIB (richesse nationale) pour payer la solidarité: la santé, le remboursement des feuilles de sécu, les hôpitaux, la retraite... Et je dis que ce modèle est aujourd'hui en danger avec celui des services publiques", a-t-il expliqué en se posant en défenseur de ce modèle de solidarité.

"L'Espagne a fait une coupe de 17% dans son budget public, avec 10 milliards d'euros de coupes supplémentaire dans les budget de l'Education et de la santé. Moi, je ne veux pas de cela pour notre pays", a-t-il lancé en dénonçant l'absence de discours des deux favoris sur ce risque pour la France.

François Bayrou a de nouveau plaidé pour une réduction drastique du surendettement français et pour un investissement prioritaire dans le "produire en France".

"S'il y avait une justice, les plus jeunes des Français devraient organiser des manifestations pour mettre en accusation ceux qui était au pouvoir et on tiré des traites sur leur avenir", a-t-il dit en visant les gestions successives de la droite et de la gauche.

 

14 avril 2017

Abstentionnistes, Réveillez-vous ! Demain il sera trop tard !

 

Aujourd’hui, confrontés à une déstabilisation sociétale profonde et à une montée arrogante des extrêmes-droites, nul ne peut exclure que Marine Le Pen fasse un score important aux prochaines élections présidentielles.

Chacun-e d’entre nous doit réfléchir car nous savons toutes et tous que le F.N. avance masqué : il surfe sur le mécontentement social qui alimente les peurs, les racismes et les nationalismes.

Cette idéologie menace les libertés publiques, divise les Français-es, exacerbe l’exclusion, conduit inévitablement à l’affrontement et aux régimes autoritaires

Dans les villes qu’il dirige, le F.N. s’attaque aux manifestations culturelles, retire les subventions des associations qui s’opposent à la pensée unique et revendiquent la liberté d’expression et de création et il veut inscrire le principe de « préférence nationale »dans la Constitution !

C’est la négation de la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité ». Mme Le Pen rejette des pans entiers de la population : les étrangers, les musulmans, les homosexuels, les syndicalistes, les femmes libres et émancipées, les journalistes, les militants des Droits de l’Homme, les Résistants d’aujourd’hui.....

Dans un contexte européen et mondial qui voit s’étendre l’exploitation nationaliste des insatisfactions populaires, l’élection de Mme Le Pen fracturerait notre société avec des conséquences destructrices incalculables.

Oui, nous pouvons la combattre !

Il est urgent de démasquer ce personnage aussi dangereux que son père !

Le saviez-vous ?

_ Mme Le Pen côtoie régulièrement les néonazis européens en Autriche, en Allemagne et ailleurs...

_ Mme Le Pen veut faire croire qu’elle défend la laïcité mais sa conception est très éloignée de la loi de 1905

_ Mme Le Pen parle d’ « apaiser la France » mais en excluant celles et ceux qui ne seraient pas  « Français de souche » et en prônant plus d’autorité et de répression (bien lire son programme)

_ Mme Le Pen se déclare « sociale » mais veut refuser l’accès gratuit dans les écoles aux enfants étrangers

_ Mme Le Pen se dit « féministe » mais remet en cause les libertés des femmes à disposer de leur corps

_ Mme Le Pen veut remettre « La France en ordre de marche »mais se soustrait à la justice

Nous, héritiers des résistants et de leurs valeurs connaissons tous ces mécanismes « démagogiques » qui passent par la manipulation du discours, par la propension à se réclamer du peuple et à dénoncer les élites, par l’exploitation des peurs fantasmées et nous savons, parce que l’Histoire nous l’a montré, que tout ceci conduit fatalement à des régimes où les droits fondamentaux des êtres humains sont bafoués : il devient donc impératif d’agir contre l’ignorance et l’obscurantisme et de faire barrage aux nostalgiques (car il y en a) des heures sombres de notre Histoire.

Disons « non » au Front National !

Que chacun-e d’entre nous s’engage à résister aux engrenages insidieux des extrémismes, des racismes et des exclusions, car le rejet de l’Autre ne nous mènera nulle part et ne résoudra en rien les problèmes que notre société rencontre aujourd’hui

Ce courant d’idées a déjà été au pouvoir : ce fût à Vichy, en 1940, sous l’occupation nazie, l’aventure de la collaboration avec le Maréchal Pétain.

Certains voudraient-ils vivre une seconde expérience, ignorant ou oubliant la nature abjecte de la première ?

D’autres, nombreux, seraient-ils tentés, notamment les plus jeunes, d’aller « à la pêche » au lieu d’aller voter ?

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S'abstenir c’est laisser le champ libre à Marine Le Pen…

Prenez le temps d’une réflexion lucide sur ce que l’homme est capable de faire à l’homme dans des situations extrêmes.

Certains d’entre nous ont vécu cette période noire et vous demandent de bien réfléchir.

S’abstenir aux présidentielles revient à donner son bulletin en faveur de l’extrême droite,                 car eux iront voter.

Au nom des valeurs républicaines de Liberté, de Justice et de Fraternité qui furent celles de la Résistance au nazisme et au nom de la mémoire de la Déportation, nous appelons solennellement les citoyens-nes français-es au devoir absolu d’ingérence démocratique en votant contre Marine Le Pen, le 23 avril 2017

VOTONS pour empêcher des « lendemains qui déchantent », retrouvons ensemble la Fraternité et construisons, ensemble, « les Jours Heureux » dont rêvaient nos aînés-es.

« Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. » (Albert Camus)

Le Comité National de «Résister Aujourd’hui » réuni le 14 avril 2017