03 décembre 2014

Toutes et tous uni.e.s contre le F.N. et l'extrême droite

 

Les Bouches-du-Rhône, comme l'ensemble de la région PACA et de la France, ont vu une augmentation importante de l'influence des idées d'extrême droite et du FN, comme l'ont démontré les dernières élections européennes et municipales. La montée des idées de l'extrême droite renvoie à une dynamique réactionnaire dans notre pays, comme dans d'autres pays d'Europe, elle nous interroge.

Cette progression a aussi comme cause la multiplication des politiques d'austérité, des politiques sécuritaires, racistes et anti-migrants menées par les différents gouvernements qui se sont succédés ces dernières années. Elles ont renforcé les inégalités, cassé les acquis sociaux, démantelé les services publics facteurs de redistribution sociale. 

Ces politiques ont fait reculer l'emploi public et privé, ont dégradé les conditions de vie et de travail du plus grand nombre.

Cette misère sociale nourrit le terrain de l'extrême droite, renforce les idées racistes, xénophobes, sexistes ou contre les personnes LGBTQI (Lesbiennes, gays, bisexuels, transexuels).

C'est dans ce contexte propice que le FN se développe en se faisant passer pour un parti antisystème au service des travailleurs et des plus démunis, et les nombreuses affaires politiques passées ou présentes ne font que renforcer cette tendance.

Et pourtant, malgré sa posture soi-disant sociale, et sa stratégie de dé-diabolisation, le FN reste un parti avant-tout d'extrême droite dangereux pour la démocratie, il demeure le pire ennemi des salarié-e-s, en se servant de la colère populaire à ses propres fins, sans jamais remettre en cause le système économique actuel, au service du patronat et du monde de la finance.

Le FN prône le concept de préférence nationale. Ce concept profondément raciste et xénophobe oppose les travailleurs-ses, les populations, les générations. Non, le FN ne défend pas l'intérêt des salarié-e-s, des privé-e-s d'emploi, des retraité-e-s, des jeunes, au contraire il tente de les diviser en continuant à privilégier ceux qui sont responsables de la situation.

D'ailleurs, les premiers actes des récents élus municipaux, refus de subventions dans le domaine social, attaques contre la liberté d'expression, augmentations de leurs propres salaires, mesures discriminatoires etc...attestent du caractère fondamentalement national-réactionnaire et antisocial du FN.

Nous, militant-e-s politiques, syndicalistes et associatifs tenons à réaffirmer que faire barrage à l’extrême droite passera par une lutte collective contre l'austérité, par le dépassement de la crise du capitalisme et par une autre répartition des richesses.

La lutte syndicale, le combat politique et social, la bataille contre toutes les idées d'exclusion sont des axes essentiels du combat antifasciste. Mais ce combat antifasciste devra aussi et parallèlement être mené par des luttes spécifquement axées contre l'extrême droite.

Cette lutte doit être menée dans l'unité la plus large pour venir à bout des idées d'extrême droite, du FN et de ses alliés.

Au vu de l'urgence de la situation, les organisations signataires prendront donc leurs responsabilités en mettant en place des cadres de mobilisations, d'actions et de réflexions unitaires pour combattre l'extrême droite dans les Bouches-du-Rhône.

Signataires : CNT 13, Ensemble ! 13, FSU 13, LDH 13, MSED, NPA 13, PG 13, "Résister Aujourd'hui", Solidaires 13, SNUipp-FSU 13, UD CGT 13, UNL13, VISA 13, ...

07 mai 2014

 

Appel pour les Elections Européennes du 25 mai 2014

Près de 390 millions d'Européens seront appelés aux urnes le 25 mai prochain, ces élections sont pour nous d’une grande importance pour deux raisons :
• Les forces racistes et de l’extrême droite sont très actives au parlement et dans la campagne électorale actuelle dans différents pays de l’Europe.
• La politique et le développement actuels de l’Union Européenne ne correspondent pas aux intérêts des larges couches de la population. De nombreuses décisions conduisent à une exclusion sociale massive des plus faibles dans chacun des pays.


Nous appelons donc à voter pour les femmes et les hommes qui s’impliquent pour une Europe :
Nous appelons donc à voter pour les femmes et les hommes qui s’impliquent pour une Europe :
• qui s’oppose à toute forme de discrimination raciste ou xénophobe et qui s’engage à défendre la dignité de chaque individu.
• qui s ‘engage à lutter contre les injustices en garantissant une politique sociale dans laquelle le droit au travail, la nourriture et un logement décent soient assurés à tous les êtres humains.
• qui opte pour l’harmonisation des conditions de vie dans tous les pays et s’inscrive contre une immigration du travail forcé.
• qui se prononce contre toute forme de déni de l’holocauste, de la révision de l’histoire et de la réhabilitation des criminels nazis.
• qui s’engage pour une politique de Paix qui ne soit pas basée sur l’hégémonie mais pour une
solution non militaire des conflits garantissant l’égalité des Droits entre les Peuples et les Nations.
• qui condamne l’éclatement de l’Ukraine car cette descente aux enfers ressemble de plus en plus à une guerre civile et prend le chemin du scénario yougoslave.
• qui représente une communauté qui agit dans l’intérêt des Peuples et non du pouvoir des banques et des marchés financiers refusant clairement les accords supranationaux qui piétinent nos droits en nous soumettant aux seuls intérêts des multinationales comme le traité CETA entre l’U.E. et le Canada et les traités transatlantiques (TAFTA, GMT, TPPIP et le PTCI) entre l’U.E. et les U.S.A.
De tels engagements reflètent les idées du programme du Conseil National de la Résistance préservant l’indépendance politique et économique de la nation, rétablissant la France dans sa puissance, sa grandeur et sa mission universelle ;

Les médias et les sondages parlent d’une percée des extrêmes-droites considérées comme xénophobes ou nationalistes avec des projets toujours marqués par le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme, conséquences de cette pseudo-crise économique et sociale très profonde liée à la mondialisation.

Cette déraison de la politique dans la passion xénophobe et autoritaire, n’est jamais une fatalité.
Nous n’avons pas une vision négative de l’Europe : notre objectif étant d’être vigilants et de surveiller les montées des mouvements xénophobes et autoritaires, en nous mobilisant, en mobilisant nos réseaux, pour expliquer l’importance de soutenir les mouvements européens qui prônent une plus grande solidarité, un meilleur partage des richesses et la modernisation d’un système pour aboutir à une Europe des Peuples.
L’Europe que nous voulons est possible et dépend de la mobilisation de tous ( jeunes, abstentionnistes).
Nous adressons à tous les citoyens un signal très fort : l’Europe muselée, l’Europe des Lobbies doit céder la place à une Europe véritablement démocratique et sociale, solidaire et fraternelle, héritière des valeurs qu'ont défendues, à travers le continent, les Résistants, mettant en péril leurs vies pour la défense de nos libertés.
Ne laissez pas faire….Votez pour les candidats qui défendent aujourd'hui ces valeurs.


Résister Aujourd'hui le 7 mai 2014

19 mars 2014

Conférence-débat à l'I.E.P. d'Aix en Provence

 

Intervention de Michel Vial au nom de « Résister Aujourd’hui » en ouverture de la conférence débat à l’IEP d’Aix en Provence

Je voudrais humblement avant nos intervenants, resituer, au nom de Résister Aujourd’hui la problématique de l’extrême droite.

Nos aînés ont compris dès les années trente le danger du fascisme italien, du franquisme espagnol, du national-socialisme allemand et certains se sont engagés dans la Résistance au péril de leur vie pour défendre nos libertés contre l’oppression nazie.

Depuis sa création en 1994 notre association n’a cessé de dénoncer ceux qui salissent la mémoire de cette Résistance et nient parfois même l’existence des chambres à gaz.

Les élections municipales puis européennes se profilent à l’horizon dans un climat de nationalisme exacerbé et de radicalité d’extrême droite.

Nous nous appuyons sur les leçons de l’histoire, sur le vécu des  Résistants ou Déportés pour éclairer le présent et envisager l’avenir, nous voulons allier la mémoire à la réflexion.

Nous le savons et le répétons :

ce sont toujours les mêmes mécanismes humains qui mènent au pire et les alliances et complaisances tacites avec l’extrême droite qui permettent à celle-ci d’arriver au pouvoir et plonger une nation dans la tragédie et parfois dans la guerre civile.

En France même, c'est évident que Marine Le Pen est d'extrême droite, qu’elle est raciste et xénophobe.

Elle n’est pas raciste dit-elle, pourquoi ne dénonce-t-elle pas les propos et actes racistes ou antisémites.

Elle n’a rien à voir dit-elle avec les néo-nazis, pourquoi les fréquente-t-elle ?

Elle n’est pas d’extrême droite dit-elle, pourquoi rencontre-t-elle les partis et mouvements d’extrême droite européens ?

Le terreau de la haine est entretenu aussi par une nébuleuse inquiétante, cette mouvance identitaire regroupant des dizaines d’individus ou groupuscules tels ceux qui ont assassiné Cedric et qui agissent encore en toute impunité.

Trois exemples récents

Gignac la Nerthe, Louis Padilla, candidat ‘’sans étiquette’’ refuse la création d’une aire d’accueil pour les gens du voyage et pour illustrer ses propos, il publie un dessin représentant l’arrivée de familles tsiganes au camp d’extermination d’Auschwitz avec la légende suivante :

« Ouf ! Fini les expulsions. Nouveaux logements provisoires pour les Roms »

 à Marseille à la récente conférence-débat d’Annie Lacroix Riz au Théâtre Toursky à propos du 6 février 1934, jour de sinistre mémoire. Le débat a été interrompu par les invectives d’une vingtaine de jeunes extrémistes d’Action Française infiltrés dans la salle  voulant faire passer ceux qui attaquaient la République à l’époque pour des victimes. A Strasbourg (67) dans la nuit du 7 au 8 février, des néo-nazis ont maculé la bibliothèque de l’université de Strasbourg d'inscriptions racistes et xénophobes.

 Telles des métastases ces exemples sont quotidiens, ils menacent notre démocratie et ne peuvent nous laisser passifs.

Qui aurait pu penser en 1945, à la libération après les années sombres de l’occupation, des Résistants arrêtés, torturés, fusillés, après l’innommable des camps d’extermination que des groupes se revendiquent  ostensiblement, en 2014, des idées les plus rétrogrades, celles contre lesquelles nos aînés avaient combattu.

Einstein disait : « le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ».    

En 1940, les français dans leur grande majorité, illusionnés par les discours pétainistes, ont regardé et ont laissé faire.  

En 2012, nous l'avons vu, un grand nombre de citoyens trompés et manipulés, n’ont plus d’idéal incarné dans un vrai projet de société, ils regardent et laissent faire et s’ils ne votent pas F.N. se réfugient dans l’abstention et le vote blanc, ouvrant ainsi des boulevards à l’extrême droite.  

Les 17,9% de Marine Le Pen en 2012 confirmés dans de nombreuses partielles montrent que le discours d’intolérance et d’exclusion s’est installé durablement. Les libertés essentielles sont menacées, Il est grand temps de rechercher un consensus afin que les illusions et manipulations apparaissent aux yeux de tous comme une déraison politique.

Nos deux intervenants tenteront de nous éclairer avec objectivité sur ces points de notre histoire contemporaine.

Réfléchir le présent en se référant au passé est une tâche toujours ardue mais il est indispensable de le faire pour préparer l’avenir.

 Résister Aujourd’hui dénonce les pseudos solutions du F.N. mais aussi des partis extrémistes à travers toute l’Europe, pseudos solutions qui consistent toujours à dresser les uns contre les autres, les immigrés contre les ‘’nationaux’’, les chômeurs contre ceux qui ont un emploi.

Nous participons à la réflexion pour la rédaction d’un ‘’Projet pour le 21ème siècle’’ et appelons les citoyens, les démocrates et les républicains, le mouvement associatif, les responsables politiques et tous les élus républicains à en débattre ensemble, de trouver des convergences d’action en s’unissant contre  cette nébuleuse inquiétante comme ont su le faire, dès 1943, les Résistants à l’initiative de Jean Moulin à travers le Conseil National de la Résistance.

Face au menaces et discours de haine nous appelons à la réflexion et au rassemblement pour réinventer une République fraternelle et solidaire  porteuse d’un avenir meilleur pour tous dans le cadre d’une Europe sociale comme pouvaient en rêver nos aînés qu’ils fussent Résistants ou Déportés

Aix en Provence le 19 mars 2014

25 janvier 2014

Lettre à François Hollande Président de la République

 

 Aix en Provence le 25 janvier 2014

 Monsieur le Président de la République,

 Nous avons l’honneur de vous adresser cette lettre en raison de la progression en France des idées d’intolérance, de racisme et de xénophobie.

 Nous pensons que l’on ne peut plus tergiverser et qu’il faut créer la base d’un Front démocratique opposant un idéal d’humanité face à la perspective d’horreurs qui nous menace sournoisement en France comme en Europe.

 C’est l’unité forgée au sein du Conseil National de la Résistance dans la nuit de la clandestinité qui a permis, à la libération, la restauration de la République et l’approfondissement de la démocratie.

C’est aussi ce consensus né de la Résistance qui est à la base des progrès économiques et sociaux que la France a connu dès 1945, les nationalisations, la création de la sécurité sociale, des retraites par répartition, des comités d’entreprises, la liberté de la presse etc.

 Mais le temps a passé, le programme du C.N.R. de plus en plus démantelé, une pseudo-crise économique fomentée par un système qui se nourrit des inégalités exacerbe les conflits et pousse ceux, qui sont dans la précarité, à la désillusion, à l’amertume et parfois à des actes de révolte, de détresse.

Trompés par les discours populistes ils sont de plus en plus sensibles aux arguments démagogiques de ceux qui prônent une idéologie d’intolérance et d’exclusion.

La porosité entre des électorats déboussolés n’est pas une vue de l’esprit mais un danger imminent.

 A la veille des échéances électorales de 2014, ces citoyens, souffrant dans leur vie quotidienne, ont besoin que des mesures d’urgence soient prises sur le plan local, départemental, régional et national.

 Des mesures à court terme créant massivement des emplois dignes de ce nom favorisant le pouvoir d’achat, la consommation et l’économie.

Des mesures à long terme privilégiant l’égalité, la fraternité et la tolérance entre tous.

Au moment où les idéologies racistes et xénophobes, soutenues tacitement par une partie de la classe politique, ressurgissent, il faut apprendre à la jeunesse l’esprit civique, le sens de la citoyenneté et la tolérance.

Cette tolérance s’apprend par le brassage des individus, des cultures et des mentalités.

Une société réconciliée, digne du Conseil National de la Résistance, pourrait constituer une alliance objective et responsable de la droite à la gauche, des croyants aux non-croyants contre le danger commun.

Einstein disait :

« le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire »

En 1940 les Français dans leur majorité, illusionnés par les discours pétainistes, ont regardé et ont laissé faire.

 En 2013, de plus en plus décontenancés, n’ayant plus d’idéal incarné dans un vrai projet de société qui instaurerait à nouveau une véritable démocratie économique et sociale, ils regardent et laissent faire en se réfugiant dans l’abstention et le vote blanc, ouvrant ainsi des boulevards à l’extrême droite.

Les libertés essentielles sont menacées, nous devons faire front ensemble car c’est un domaine où le consensus devient indispensable.

"Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre                               et ne s'éteindra pas." (De Gaulle)

 A la veille des élections, notre démocratie est en péril, vous avez la crédibilité nécessaire, en vous appuyant sur les citoyens pour être entendu avant qu’il ne soit trop tard, vous aurez tout notre soutien.

Nous sommes attachés à notre devise républicaine et comptons sur vous pour nous aider à faire mentir l’affirmation que l’histoire est un éternel recommencement et nous dire ce que vous faites et ferez pour cela.

Ayant confiance en votre bienveillance et de votre attachement aux valeurs du programme du C.N.R. et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de toute notre gratitude et de notre très haute considération.

                                                                        Le Président    Michel Vial