25 novembre 2013

"Avant qu'il ne soit trop tard" Appel de Marseille

 

Lettre ouverte au Président de la République, au Premier Ministre, à toutes les personnalités politiques, syndicales et à tous les élus républicains.

( adoptée à l'unanimité des 500 personnes présentes 
au Théâtre Toursky Marseille, le 25 novembre 2013)


Nous vous demandons avant qu'il ne soit trop tard, de ne plus tergiverser et de créer les bases d’un front démocratique opposant un idéal d’humanité à l’utopie d’horreur qui nous menace sournoisement.
C’est l’unité forgée au sein du Conseil National de la Résistance dans la nuit de la clandestinité qui a permis,
à la libération, la restauration de la République et l’approfondissement de la démocratie.
C’est aussi ce consensus né de la Résistance qui est à la base des progrès économiques et sociaux que la France a connu dès 1945, les nationalisations, la liberté de la presse, la création de la sécurité sociale, des retraites par répartition, des comités d’entreprises, etc.
Mais le temps a passé, le programme du C.N.R. de plus en plus démantelé, une pseudo-crise économique fomentée par un système qui se nourrit des inégalités exacerbe les conflits et pousse ceux, qui sont dans la précarité, à la désillusion, à l’amertume et parfois à des actes de révolte, de détresse.

Trompés par les discours populistes ils sont de plus en plus sensibles aux arguments démagogiques de ceux qui prônent une idéologie d’intolérance et d’exclusion.
La porosité entre des électorats déboussolés n’est pas une vue de l’esprit mais un danger imminent.
A la veille des échéances électorales de 2014, ces citoyens, souffrant dans leur vie quotidienne, ont besoin que des mesures d’urgence soient prises sur le plan local, départemental, régional et national.
Des mesures à court terme créant massivement des emplois dignes de ce nom favorisant le pouvoir d’achat, la consommation et l’économie.
Des mesures à long terme privilégiant l’égalité, la fraternité et la tolérance entre tous.
Au moment où les idéologies racistes et xénophobes, soutenues tacitement par une partie de la classe politique, resurgissent, il faut apprendre à la jeunesse l’esprit civique, le sens de la citoyenneté et la tolérance.
Cette tolérance s’apprend par le brassage des individus, des cultures et des mentalités.
Une société réconciliée, digne du Conseil National de la Résistance, pourrait constituer une alliance objective et responsable de la droite à la gauche, des croyants aux non-croyants contre le danger commun.
Einstein disait :
« le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire»

En 1940 les Français dans leur majorité, illusionnés par les discours pétainistes, ont regardé et ont laissé faire..
En 2013, de plus en plus décontenancés, n’ayant plus d’idéal incarné dans un vrai projet de société qui instaurerait à nouveau une véritable démocratie économique et sociale, ils regardent et laissent faire en se réfugiant dans l’abstention et le vote blanc, ouvrant ainsi des boulevards à l’extrême droite.
Les libertés essentielles sont menacées, nous devons faire front ensemble car c’est un domaine où le consensus devient indispensable.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.(De Gaulle)
L’heure n’est plus à l’indécision, ni au fatalisme, ni au sectarisme de ceux qui refusent de comprendre l’évidence.
A la veille des élections municipales et européennes notre démocratie est en péril.
Toutes et tous, ensemble, avons la crédibilité nécessaire pour être entendus avant qu’il ne soit trop tard.
Les citoyens que nous sommes, attachés à notre devise républicaine, comptons sur vous pour nous aider à faire mentir l’affirmation que l’histoire est un éternel recommencement et nous dire ce que vous faites et ferez pour cela.
(Adopté à l'unanimité des 500 personnes présentes)

Marseille, Théâtre Toursky, 25 novembre 2013

01 novembre 2013

A ceux qui n'ont pas connu la guerre et aux autres...

 


Nous faisons, pour certains, partie de cette génération qui n’a pas connu la guerre certes mais dont un voire plusieurs parents ou grands-parents ont connu des engagements résistants et pour d’autres l’horreur des camps de la mort.
Quand on grandit dans un tel environnement familial, on porte un lourd fardeau mais aussi la responsabilité de perpétuer non seulement la mémoire de ses hommes et de ses femmes mais aussi et surtout, les valeurs qui les ont portés, toujours au péril de leur vie.
Il ne s’agit pas maintenant de faire du sentimentalisme ni de sacraliser ces événements mais d’être en permanence vigilant car ce qui s’est passé hier se passe encore aujourd’hui ailleurs et peut se passer encore chez nous demain.

La fameuse phrase «plus jamais çà» est toujours d’actualité.

Regardons autour de nous et sans aller trop loin: pas besoin de citer tous les partis d’extrême droite qui ont progressé depuis le début de la crise :
L’Aube Dorée en Grèce, Jobbik en Hongrie, la Ligue du Nord en Italie, le parti radical anti-islamique aux Pays bas, en Suède,
Autriche, Finlande, Russie, Roumanie et dans les pays baltes, les partis d’extrême-droite rencontrent un franc succès depuis le début de la crise, en Allemagne le N.P.D. a failli entré au parlement .
En France ? La droite se radicalise tout en se déclarant populiste. On voit l’UMP défiler avec le Front National, on voit des communistes passer au Front National, on découvre la Jeunesse Identitaire, le Printemps Français qui reprend des slogans du Front de Gauche, Civitas et bien d’autres qui brouillent les pistes et la ligne de partage entre les droites démocratiques et les extrêmes.
En 2014 nous aurons de nouvelles élections et beaucoup s’inquiètent de ce qui va sortir des urnes.
Le piège idéologique est en place : le mot résistance est galvaudé par beaucoup.
La vraie résistance est celle de ceux qui disent non à l’intolérance, rêvent d’une humanité fraternelle et se battent pour cet idéal.
C’est à nous tous d’être vigilants avant que le piège ne se referme.

Catherine Piat, vice-présidente de "Résister Aujourd'hui"

Haro sur les Rroms....Droits de l'Homme bafoués



..mensonges et surenchères à l'approche des élections municipales.....il y a de quoi détourner l'attention des Français !

Mais voilà que la France et son gouvernement se font taper sur les doigts par la commissaire européenne et par le défenseur des droits Dominique Baudis, pour Non Respect de la circulaire interministérielle du 26 août 2012 qui prévoit un diagnostic social des populations en amont des évaluations et un accompagnement en aval.
Les conditions indignes qui caractérisent le démantèlement des camps de Roms, les propos du ministre de l'intérieur et le non respect de la circulaire placent ces Citoyens dans une situation de nomadisme , ne réglant en rien les problèmes , mais développant "une tension croissante entre des habitants et les territoires concernés".
A ce jour….silence radio de Matignon.
Restons vigilants et continuons à témoigner notre solidarité et notre soutien aux Roms comme nous le faisons régulièrement à travers les « cercles de silence » et les cercles de solidarité du Caddris notamment le 15 septembre sur le cours Mirabeau à Aix en Provence.

Jean-Paul Roulant, membre du Comité National de "Résister Aujourd'hui"

31 octobre 2013

Les Libertés essentielles sont menacées, faisons front ensemble

 


C’est l’unité forgée au sein du Conseil National de la Résistance dans la nuit de la clandestinité qui a permis, à la libération, la restauration de la République et l’approfondissement de la démocratie.
C’est aussi ce consensus né de la Résistance qui est à la base des progrès économiques et sociaux que la France a connu dès 1945.
Mais le temps a passé, le programme du C.N.R. de plus en plus démantelé, une crise économique et sociale qui exacerbe les conflits et pousse ceux, qui sont dans la précarité, à la désillusion, à l’amertume et parfois à des actes de révolte, de détresse.
Trompés par les discours populistes ils sont de plus en plus sensibles aux arguments démagogiques de ceux qui prônent une idéologie d’intolérance et d’exclusion.
Après les partielles de l’Oise, de Villeneuve sur lot puis de Brignoles la porosité entre des électorats déboussolés n’est pas une vue de l’esprit mais un danger imminent, d’autant qu’à la veille des échéances électorales de 2014, ces citoyens, souffrant dans leur vie quotidienne, désorientés, ont besoin que des mesures d’urgence soient prises sur le plan local, départemental, régional et national.
Des mesures à court terme créant massivement des emplois et boostant le pouvoir d’achat, la consommation et l’économie.
Des mesures à long terme privilégiant l’égalité, la fraternité et la tolérance entre tous.
Au moment où les idéologies racistes et xénophobes, soutenues tacitement par une partie de la classe politique, resurgissent, il faut apprendre à la jeunesse l’esprit civique, le sens de la citoyenneté et la tolérance.
Cette tolérance s’apprend par le brassage des individus, des cultures et des mentalités.
L’école laïque pour tous, la conscription générale qu’il faudrait rétablir sous une forme ou une autre, sont de rares moyens de brassage et d’intégration au moment où les lieux de socialisation notamment les partis politiques, les syndicats et les Eglises sont en crises profondes, la fracture sociale prétendument raciale continuant de s ’aggraver.
L’histoire nous enseigne que ce brassage s’est effectué dans les rangs de la Résistance et qu’il faut faire front ensemble lorsque les libertés essentielles sont menacées.
Une société réconciliée, digne du Conseil National de la Résistance, pourrait constituer une alliance objective et responsable de la droite à la gauche, des croyants aux non-croyants contre le danger commun.
Nous demandons solennellement à toutes les personnalités politiques, syndicales et confessionnelles et à tous les élus de la République de droite, du centre et de gauche de créer les bases d’un front démocratique opposant une utopie d’humanité à la dystopie d’horreur qui nous menace sournoisement.

Michel Vial, président de "Résister Aujourd'hui"

26 octobre 2013

Conférence sur Jean Amblard

 

Animée par :

sa fille Hélène Amblard, Maurice Galfré président des ‘’Amis de Richard Martin’’ et Michel Vial président de ‘’Résister Aujourd’hui’’

Projections du film de Raoul Sangla : « Jean Amblard Artiste d’Auvergne »

et de ses oeuvres sur Grand écran.

Nous avons accepté d’organiser ici au ThéâtreToursky à Marseille, cette conférence en présence d'Hélène Amblard, adhérente de notre association, fille de Jean Amblard, plasticien polyvalent, humaniste fortement engagé contre le fascisme et le racisme.                                                                                        Il méritait cet hommage.car nous voulions lier la culture et  la résistance comme nous l’avions fait lors de la grève de la faim de Richard Martin.

En 1924, dès ses 13 ans, Jean Amblard entre à l’école supérieure des arts décoratifs puis à 15 ans à l’Ecole Nationale des Beaux Arts où il rencontre Boris Taslitzky.

1924, l’année où Hitler écrit Mein Kampf, Mussolini et Salazar installent leur dictature

 Assoiffés d’humanisme Amblard et Taslitzky conçoivent leur démarche artistique comme une arme de paix et d’émancipation face aux fascismes montants.

Ensemble, Jean et Boris se veulent peintres de la réalité poursuivant le rêve d’une fraternité universelle

et rejoignent l’Association des Artistes et Ecrivains Révolutionnaires où militent Aragon, les frères Lurçat, Picasso,  Camille Saint Saens, Fougeron et tant d’autres.

En 1940 Jean Amblard refuse la défaite et l’occupation nazie.

Après Dunkerque et un passage par l’Angleterre, il retrouve ses amis dans la Résistance et la clandestinité, au Front National des Arts contre le fascisme.

Face à l’art nazi, il expose dans les Salons parisiens des dessins fort éloquents, tel le portrait de sa mère tricotant  devant un livre ouvert sur les devises Républicaines

  En 1943, menacé par la Gestapo, il retourne en Auvergne avec une « couverture » de peintre ethnographe.

Grièvement blessé lors des combats de la libération, il saute sur une mine à Colmar et perd une jambe et les phalanges de la main droite.

 La guerre est terminée, fin 1945 l’Etat lui commande la décoration du hall du Théâtre de St Denis, c’est là qu’il réalise ses grandes toiles des Maquis de France, œuvre  saluée par Elsa Triolet, Paul Eluard et Henri Matisse entre autres.

Il s’affirme parmi les artistes et artisans du programme du Conseil National de la Résistance, ce programme porteur d’espoirs, d’enthousiasme, se référant comme jamais au triptyque républicain, à la pleine liberté de pensée, de conscience et de création, l’accession à la culture la plus développée.

C’est en référence à la vie et à l’action de Jean Amblard et de tous les Résistants que nous luttons aujourd’hui contre tous ceux qui remettent en cause l’esprit et les acquis de ce programme.

Comme dans les années trente, les français sont de plus en plus sensibles aux discours populistes et le danger n’est pas une vue de l’esprit, il est imminent.

 En réagissant nous sommes fidèles à la mémoire de nos aînés.

 Notre association a décidé de lancer un appel à tous les responsables politiques, syndicaux, confessionnels que nous vous demandons d’approuver car il dépend largement de chacune et chacun d’entre nous, que le débat public reste au service de la démocratie et de la fraternité.

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 Appel approuvé par applaudissements du public

 « Réunis au Théâtre Toursky à Marseille ce 25 octobre 2013 en hommage au peintre résistant Jean Amblard, conscients du danger que représentent la progression du F.N. et de la mouvance identitaire dans notre pays et en Europe appelons à un sursaut républicain.

 Comme lors de l’effondrement de la République de Weimar en 1933, l’Europe connaît actuellement un chômage massif et parallèlement une poussée de l’extrême droite.

 Les Français, trompés par les discours populistes, sont de plus en plus sensibles aux arguments démagogiques de ceux qui prônent une idéologie d’intolérance et d’exclusion.

 La porosité entre des électorats déboussolés n’est pas une vue de l’esprit ( voyons Brignoles)

mais un danger imminent. 

A la veille des échéances électorales de 2014, les femmes et les hommes, souffrant dans leur vie quotidienne, désorientés, ont besoin que des mesures d’urgence soient prises.

 Des mesures à court terme créant massivement des emplois boostant le pouvoir d’achat, la consommation et l’économie.

 Des mesures à long terme privilégiant l’égalité, la fraternité et la tolérance entre tous.

car nous pensons qu’au moment où les idéologies racistes et xénophobes, soutenues tacitement par une partie de la classe politique, resurgissent, il faut apprendre à la jeunesse l’esprit civique, le sens de la citoyenneté et la tolérance.

Cette tolérance s’apprend, on le sait, par le brassage des individus, des cultures et des mentalités.

L’école laïque pour tous, la conscription générale qu’il faudrait rétablir sous une forme ou une autre, sont de rares moyens de brassage et d’intégration.

L’histoire nous enseigne que ce brassage s’est effectué dans les rangs de la Résistance, dans les camps de concentration et qu’il faut faire front ensemble lorsque les libertés essentielles sont menacées.

 Une société réconciliée, digne de l’esprit du Conseil National de la Résistance, pourrait constituer une alliance objective et responsable de la droite à la gauche, des croyants aux non-croyants contre le danger commun. 

 En mémoire à la lucidité, au courage et au sacrifice de toutes celles et tous ceux qui luttèrent pour notre liberté, nous dénonçons les déclarations démagogiques et haineuses fusant de tous bords, ainsi que les lâchetés quotidiennes.

Nous demandons à toutes les personnalités politiques, syndicales et confessionnelles et à tous les élus de la République de droite, du centre et de gauche de ne plus tergiverser et de créer les bases d’un front démocratique, en opposant une utopie d’humanité à l’utopie d’horreur qui nous menace sournoisement.

En 2013, trop peu d’entre nous songent à se regarder dans le miroir de l’histoire, redoutant leur propre image.

Einstein disait :

«  le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire »

En 1940 90% des français étaient pétainistes, ont regardé et ont laissé faire.  

Nous comptons sur vous pour nous aider à faire mentir l’affirmation que l’histoire est un éternel recommencement et nous dire ce que vous ferez pour cela.


Résister Aujourd'hui le 25 octobre 2013

 

 

 

 


20 octobre 2013

Le fruit Mordoré l'Alcazar à Marseille

 dans le cadre de 'Marseille 2013  "

Projet initial d'Anna Wexler et Irène Itkine, membres de ''Résister Aujourd'hui''      avec le soutien et l'organisation de notre association   

« L'aliment qui réjouit » Une performance commémorant le Croque-Fruit

 Ce projet est dédié à la mémoire de la coopérative « Le Fruit mordoré » généralement appelée Croque-Fruit. Elle a été créée en 1940 à Marseille près de la Porte d'Aix par Sylvain Itkine, homme de théâtre connu, sa soeur Georgette Gabay, Elio Gabay, Jean Rougeul et Guy d'Hauterive. Jusqu'en 1942, l'année de sa fermeture forcée, l'entreprise a produit une friandise délicieuse, nutritive et pouvant se conserver un certain temps. C'est Lucien Itkine, frère aîné de Sylvain, chimiste, qui en aurait eu l'idée et suggéré la composition : essentiellement des dattes et des amandes broyées, produits venant d'Afrique du Nord et non encore contingentés. Et Lucien a imaginé des recettes pour en varier les saveurs, voire la composition. Les Croque-Fruits, nom officiel de ces bouchées succulentes, ont eu un succès énorme dans cette période de pénurie alimentaire très sévère. Les slogans publicitaires : « l'aliment qui réjouit » et « la friandise qui nourrit », entre autres répondaient plus à un besoin d'une nourriture tout à la fois nourrissante et au goût agréable qu'à un désir de nouveauté.

 « Une utopie qui se concrétisa », comme l'a écrit Alain Paire, Croque-Fruit a fourni des emplois à près de 200 personnes, artistes, intellectuels, juifs que les lois de Vichy ont exclus du travail, réfugiés connus et inconnus. Elle était « l’exemple emblématique » parmi les entreprises qui aidaient les Juifs, d’après l’historienne Renée Dray Bensousan dans son livre précis et documenté, Les Juifs à Marseille (1940-44).ii Les travailleurs étaient aussi partie prenante des décisions. Parmi les plus connus, on peut citer Benjamin Péret, Oscar Dominguez, Jacques Hérold, Sylvia Bataille, Jean Malaquais, Francis Lemarque. Outre la production de friandises, les autorisations commerciales de la coopérative ont permis la circulation de paquets de tracts et le développement de contacts avec le mouvement de résistance Combat.

Après la fermeture du Croque-Fruit avec l'arrivée des Allemands à Marseille en novembre 1942, les frères Itkine ont continué leur courageux engagement à Lyon, où ils faisaient partie d'un réseau de renseignements pour les Mouvements unis de Résistance (MUR), Sylvain étant chef du service sécurité. Tragiquement cette fois, ils ont payé de leur vie – Sylvain, arrêté et torturé jusqu'à la mort par la Gestapo et Lucien raflé et déporté vers Auschwitz-Birkenau puis Mauthausen.

La coopérative était située dans un vieil immeuble, dans une partie de la rue des Treize escaliers détruite après la guerre. Même le fragment de la petite rue qui subsistait est maintenant « rayé de la carte »par la machinerie rénovatrice d'Euro-Méditerranée, comme l'explique un article récent dans La Provence (27 décembre 2010) : « Croque-Fruits, l’aventure oubliée d’une belle utopie ». Pour la tirer de l'oubli de l'Histoire, et en mémoire des frères Itkine et des autres participants, je propose une performance commémorative, si possible près du site d'origine, et qui se tiendrait aussi dans d'autres lieux à trouver. Elle reproduira plus ou moins le processus de production, avec sa division des tâches au sein des équipes. Les artistes collaborateurs enchaîneront les actions – mélanger, couper,  rouler, enrober, empaqueter la friandise. De cette dynamique naît une recréation du Croque-Fruit original.

Un entrelacement de textes lus – des noms de travailleurs de la coopérative, les ingrédients présents dans les recettes, des fragments de témoignages signifiants -ponctuera l'action, comme une incantation alternativement percutante et fluide.

Pour commémorer de façon active le courage et la vision manifestes dans cette utopie concrétisée, les performers vont poser des questions sur ses implications possibles dans notre présent, avec ses chocs et déplacements, conséquences de la globalisation, et devant l'urgence du besoin de modèles coopératifs visant à créer des économies soutenables.

Je suis artiste-performer, poète et professeur d'anthropologie à Boston, Massachusetts, membre du Mobius Artists Group, une association coopérative pour le soutien et le développement des œuvres expérimentales à travers tous les médias artistiques (vous pouvez consulter www.mobius.org/user/24 pour avoir des informations sur les projets que j'ai mis en oeuvre). Avec la participation et la consultation experte d'Irène Itkine, fille de Lucien Itkine nous avons commencé à dresser un plan pour notre projet commémoratif. Nous avons consulté attentivement les archives sur le Croque-Fruit présentes à la Bibliothèque nationale de France, y compris les recettes de Lucien que nous avons tenté de recréer, non sans succès. Nous avons recherché quelques lieux possibles à Marseille pour la performance. Nous avons discuté de notre projet avec d'autres membres de la famille, en premier lieu avec Catherine Itkine-Hénon, fille de Sylvain et aussi avec d'anciens travailleurs du Croque encore en vie. Maintenant nous explorons la possibilité de situer notre performance dans le cadre de Marseille 2013.

 Anna Wexler

Boston le 25 mars, 2013

 

Ce projet a pris forme et cette performance a été programmée et organisée par "Résister Aujourd'hui" les 15 et 19 octobre 2013 à la médiathèque « l’Alcazar de Marseille »

 

Cliquer sur le lien ci-dessous ;

https://www.youtube.com/watch?v=WypXr2jV7sU

20 septembre 2013

Note de synthèse sur la formation d'officiers républicains

 

dans le cadre du débat sur la réforme du service national ( rapporteur Claude MAIGNANT au nom de ''Résister Aujourd'hui" )

          La décision irrévocable prise par le président de la République de créer une armée professionnelle, du fait qu’on abolit la conscription au sens militaire du terme, fait peser sur le pays la menace d’un outil de défense encore davantage coupé de la nation et pouvant se dresser contre la République.

           Dans ce contexte nouveau, un service national devenu, en fait, étranger à la défense, qu’il soit volontaire ou obligatoire, ne changera rien aux données du problème : un pouvoir militaire totalement autonome, dont l’idéologie est souvent proche des thèses de l’extrême-droite, entre les mains d’un président pouvant exercer les pleins pouvoirs en vertu de l’article 16 de la constitution.

           Il est donc aujourd’hui urgent et essentiel dans le débat présent de revoir le mode de recrutement et de formation des officiers de l’armée française qui est, à vrai dire, très préoccupant. Les officiers - phénomène relativement récent - sont en effet issus en quasi-totalité des quatre lycées militaires. Ils proviennent presque tous du même milieu social traditionaliste et sont modelés dans les grandes écoles militaires St Cyr, Air et Navale à l’intérieur de la même famille de pensée.

          Ne reproduisant en rien actuellement la diversité des opinions de la population française, souvent étrangers sinon hostiles aux valeurs de la Démocratie, ils auront, en l’absence de conscription, un poids redoutable dans l’élaboration et l’exécution de la politique de défense, sans même parler des missions nouvelles de sécurité intérieure qui doivent désormais leur être assignées.

           Un changement radical s’impose donc dans le mode de recrutement et de formation des officiers, par la suppression des ghettos que sont les lycées militaires, situés hors l’Education Nationale et repliés sur eux mêmes pour d’autres raisons que la compétence ou le mérite. La diversification nécessaire du recrutement et une formation intellectuelle et morale dignes de ce nom supposent que les candidats à la carrière d’officiers soient tous issus de lycées civils et que l’on rende sa place à un véritable enseignement universitaire dans les grandes écoles militaires.

           A ce prix et seulement à ce prix, pourront être facilités la modernisation de nos armées et le retour au droit commun de l’institution de défense qui doit appartenir à tous les citoyens et cesser d’être la chasse gardée d’une caste d’un autre âge.

le 20 septembre 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Résister Aujourd’hui » salue fraternellement les participants au 16ème congrès de la F.I.R.

 

Notre association créée en 1994 est constituée de descendants de Résistants ou Déportés et plus généralement de citoyens voulant être les héritiers de l’esprit et des valeurs de la Résistance et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

 « Résister Aujourd’hui » s’est toujours battue pour défendre la Mémoire de la Résistance et de la Déportation en stigmatisant toutes les intolérances notamment le racisme et l’antisémitisme à travers déclarations, interventions et manifestations aux côtés des Résistants et Déportés survivants.

 Comme lors de l’effondrement de la République de Weimar en 1933, l’Europe connaît actuellement un chômage massif et parallèlement une poussée de l’extrême droite.

Ces conditions réunies avivent haines raciales et passions nationalistes.

 Nous assistons, parallèlement, à la disparition des derniers témoins de la Résistance et de la Déportation et cela renforce notre responsabilité envers les futures générations.

En 2013, la mémoire  et la réflexion doivent s’allier afin de permettre une compréhension des évènements et des actes d’hier afin qu’ils ne puissent plus se reproduire.

 Nous devons, plus que jamais, stigmatiser les résurgences  et la banalisation des idées d’extrême droite en mettant en lumière les mécanismes, toujours semblables, qui peuvent conduire à nouveau à l’émergence des forces les plus rétrogrades et à la négation des droits fondamentaux de la Démocratie.

 A la veille des élections européennes de 2014, nous devrions créer un groupe de vigilance et d’action européen rassemblant tous les mouvements et organisations antifascistes dans l’union la plus large possible sur l’échiquier associatif, politique, syndical ou confessionnel comme les Résistants français l’ont fait en 1943 autour de Jean Moulin.

 Devant l’émergence et la nocivité de partis tels ‘’l’Aube Dorée’’ ou ‘’Jobbik’’ nous devons mobiliser notre énergie et cibler nos actions communes pour la création d’un Front uni contre les néo-fascistes et leurs séides en opposant une utopie d’Humanité à une dystopie d’Horreur.

 Résister Aujourd’hui le 20 septembre 2013

 

 



 

13 juin 2013

Soirée-conférence à Lambesc (13)

 

Plus jamais ça ! Pour une mémoire vivante et partagée

Tout commença dans les années ‘’trente’’ sur fond de crise économique, de chômage et de misère grandissante. Puis le fascisme et le nazisme, telle une déferlante, se répandirent sur l’Europe. Nous savons ce que nos parents, grands ou arrières grands parents ont vécu, ont souffert. Laisserions-nous, par ignorance, par passivité, recommencer les choses ? Nous laisserions-nous leurrer par les discours et promesses ? Nous laisserions-nous endormir par les mêmes discours opportunistes et parfois violents qu’entendirent nos aînés ? C’est de nous et des nouvelles générations que doit jaillir à nouveau le ‘’plus jamais ça’’ des résistants et des déportés ayant vécu l’innommable.

“Jeunes gens qui me lisez peut-être, pensez-y.

Les bûchers ne sont jamais éteints et le feu, pour vous, peut reprendre.”

Pierre Seghers, Poète Résistant

En présence d’Alain Chouraqui, directeur de recherches au CNRS, Président de la fondation du Camp des Milles ; Michel Vial, Président de Résister aujourd’hui, François-René Cristiani-Fassin, Président du Mémorial Régional Jean Moulin et Alain Astaud, biographe et co-auteur de l’exposition Lambesc et son canton 39-45 : chronique des années sombres.

Entrée libre - Renseignements 04 42 17 00 62

10 juin 2013

Commémoration des combats du maquis de St Anne-Lambesc (13)

 


en hommage aux martyrs de la Résistance
ce mercredi 12 juin 2013 rassemblement à 9h30 au plateau de St Anne-Lambesc 13


Il y a 69 ans, le 11 juin 1944, les Allemands procèdent au bouclage de la colline de Ste Anne et isolent les maquisards (environ 400 hommes). Toute la matinée du 12 juin, le combat fait rage et les résistants se battent avec acharnement contre un ennemi supérieur en nombre (environ 3000 hommes) et en armement. Les maquisards infligent des pertes sévères aux assaillants, mais les munitions s'épuisent. Les Allemands mettent le feu au maquis pour les forcer à se rendre. L'ordre de dispersion est effectivement donné. L'ennemi procède alors à une "chasse à l'homme", des prisonniers et des blessés sont capturés, interrogés, torturés puis fusillés. Au terme de ces journées, 62 résistants du maquis de Ste Anne ont été tués. Ils avaient une moyenne d'âge de 28 ans
Venez nombreux aux côtés des anciens Résistants, de leurs familles et de l'Association "Résister Aujourd'hui" participer à cette commémoration en hommage aux martyrs de la Résistance.
Le rassemblement s'effectuera à 9h30 au mémorial de Ste Anne et la cérémonie débutera à 10h avec l'allocution de Jacky Gérard, Président du Syndicat intercommunal de Ste Anne.


06 juin 2013

La Haine et l'intolérance ont tué Clément 18 ans

 


Qu’attend-on pour dissoudre ces groupuscules et appliquer à Internet les lois antifascistes et antiracistes de la République ?

Nous apprenons avec une grande tristesse et une forte indignation le lynchage du jeune Clément, et nous nous associons à la douleur de ses proches.
Clément était un jeune étudiant, connu comme militant syndical et antifasciste, et les témoins désignent comme agresseurs un groupe d’extrémistes dont l’un au moins porterait une croix gammée.
Cela nous rappelle douloureusement l’assassinat par des colleurs d’affiches du F.N. d’Ibrahim Ali, 16 ans à Marseille, mais aussi de Brahim Bouaram, 29 ans, jeté dans la seine à l’issue d’un défilé du F.N.
L’horreur fasciste montre une nouvelle fois son vrai visage, et nous voyons encore, comme prémices l’image de ces extrémistes attaquant violemment les forces de police, les journalistes et caméramans, après la manifestation « anti-mariage pour tous ».

Au nom du vécu de nos anciens de la Résistance et de la Déportation, dont elle se veut l’héritière, notre association demande, avec force et détermination au Président de la République et au ministre de l’intérieur, la dissolution immédiate du groupe responsable de cet assassinat et des enquêtes approfondies sur tous les groupes extrémistes violents, en particulier de la mouvance identitaire, ainsi que leurs dissolutions si nécessaires.

La République ne peut tolérer des comportements et des crimes qui, par des engrenages bien connus, menacent ses fondements démocratiques et ouvrent la voie au fascisme si l’on n’y résiste pas.

« Résister Aujourd’hui » le 6 juin 2013

30 avril 2013

Réagissons avant qu'il ne soit trop tard

 


La société en plein désarroi, affaires financières, simulations de crises économiques, chômage et misère grandissante, conséquences de la cupidité de certains alors que le plus grand nombre est trompé par les discours populistes du FN et de ceux qui font du “copié-collé” leur fond de commerce. Nous ne pouvons laisser faire.
L'élection législative de l'Oise, près de 50% au FN doit ébranler nos consciences et nous faire réfléchir. C'est un vote contestataire d'une grande partie de l'électorat de droite et de gauche, déçu, déboussolé et désabusé qui a glissé vers le parti extrémiste entre le 1er et 2ème tour en toute inconscience du danger que cela représente..
Selon Marine Le Pen "le FN devient aux yeux des Français, de plus en plus lucides, le parti de l'espérance"
Ce n'est plus une vue de l'esprit mais un danger imminent, nous avons toujours affirmé que les alliances avec l'extrême droite peuvent très vite ouvrir la voie au fascisme et nous sommes au pied du mur.
Parallèlement les insultes inqualifiables et contre-productives envers Stéphane Hessel nous rappellent bizarrement les allégations calomnieuses et non fondées à l’égard de Lucie et Raymond Aubrac en 1997 mettant en cause leur honneur et celui de la Résistance.
Dans une lettre qui pourrait être actuelle, Raymond Aubrac (alias Samuel) nous écrivait le 5 mai 1997 :
«Merci pour la motion dont vous nous envoyez le texte. Nous pensons, comme vous, que les attaques contre nous font partie d’une tentative de ‘’diaboliser’’ la Résistance pour des buts faciles à imaginer.»
Ce genre de critiques et par ailleurs, les tentatives révisionnistes et négationnistes de plus en plus nombreuses envers les Résistants et Déportés doivent cesser et être dénoncées et combattues, nous avons besoin de retrouver le consensus de tous les démocrates.. Nous devons y réfléchir et nous ressaisir.
Les résultats du F.N. en France ouvrent une nouvelle voie aux réflexions sur l'ascension inquiétante de l’extrême droite en Europe. La Suède, les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne, l'Autriche, la Suisse, l'Italie, la Hongrie, la Grèce, le Danemark, la Lettonie, la Finlande, le Royaume Uni, la Norvège ou encore la Roumanie connaissent le même phénomène.
Quand l'extrême droite n'est pas au pouvoir, ses thèses contaminent des franges de plus en plus importantes de membres de partis de droite traditionnels, ce que nous commençons à connaître en France avec la droite forte, la droite populaire ou la droite libre. Heureusement que des gaullistes ou chrétiens démocrates, conscients de leur passé sont prêts à Résister.
Comment l’Europe peut-elle rester cohérente et harmonieuse sur le plan politique quand on assiste à une montée préoccupante de l’extrême droite qui compte deux groupes parlementaires : “l’Alliance européenne des mouvements nationaux” et “l’Alliance européenne pour la liberté” ?
La crise économique qui frappe le Vieux Continent explique en partie le regain de l'extrême droite comme  dans les années trente. Le multiculturalisme, et l'islam en particulier, sont souvent sa cible privilégiée provoquant l'essor des mouvements populistes, xénophobes ou nationalistes dans plusieurs pays européens, sur des thèmes qui font craindre une désagrégation de l'idéal social et égalitaire que souhaitaient nos aînés dans le programme du C.N.R.
Parler de l'existence et de la prégnance de l'islamophobie  (+58% en 1 an ) ne doit pas occulter une autre réalité : le renouveau de l'antisémitisme ( +45% en 1 an ). Nous devons dénoncer et combattre l'un et l'autre.

Devant ces réalités et ces menaces omniprésentes, “Résister Aujourd'hui” a décidé  de rechercher et de provoquer l'unité la plus large de tous ceux prêts à défendre l'esprit de la Résistance.
La recherche de l'unité  en 1943 pour créer le CNR et établir son programme avec des femmes et des hommes de tout horizon politique, syndical ou confessionnel n'a pas été facile mais s'est avéré efficace (programme du C.N.R.)
Cette unité réalisée  à nouveau au sein de notre comité de parrainage a réuni  le gaulliste Jacques Chaban Delmas, Lucie Aubrac, le dominicain Jean Cardonnel, le communiste Georges Guingouin et le socialiste Louis Philibert sans oublier Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Marie-Josée Chombard de Lauwe et quinze autres est pour nous une boussole.
Notre pétition nationale, pour que le 27 mai devienne Journée nationale de la Résistance, adressée aux ministres concernés et à tous les élus de la nation leur rappelait l'unité nécessaire en s'appuyant sur les exemples précédents, cela fait presque 20 ans que nous réclamions la même chose appuyant la revendication de tous les anciens résistants et ce Jeudi 28 mars le Sénat vient de voter la loi, dans l'unité, avec 346 voix contre 2, l'assemblée nationale l'entérinera bientôt.
Nous prenons acte de ce vote et le considérons comme une juris-prudence pour les batailles à venir car c'est comme cela que nous endiguerons les poussées nationalistes et extrémistes, tous unis sur des bases solides.
Recherchons  toujours le consensus, il fait avancer les choses sans que chacun renie ses idées sur le devenir de la société ou sur la politique internationale mais permet de faire front ensemble lorsque les libertés essentielles sont en danger.
Nous continuerons, avec votre soutien. Ne nous trompons pas de cible et participons nombreux à toutes les actions que “Résister Aujourd'hui” organise pour une France fraternelle et égalitaire repoussant l'hydre populiste, raciste et xénophobe de l'extrême-droite.

Pour le Bureau national de ''Résister Aujourd'hui''
Michel Vial

26 avril 2013

Concours National de la Résistance et de la Déportation

 


Nous soutenons la Fondation de la Résistance, la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, les associations d'anciens Résistants et Déportés, coorganisateurs de ce concours.

Nous incitons le maximum d'enseignants à faire participer leurs élèves.
Chaque année plus de 50 000 collégiens et Lycéens y participent.

Le thème 2013:
"Communiquer pour Résister" (1940-1945).


Une brochure pédagogique (version papier), coordonnée par la Fondation de la Résistance, a été envoyée en plusieurs exemplaires dans les collèges et lycées.
Vous pouvez la recevoir en vous rendant sur le site ci-après.

Règlement et informations sur le site www.fondationresistance.org

29 mars 2013

Le 27 Mai devient Journée Nationale de la Résistance

 


Vous trouverez ci-dessous le ème appel (pétition) que nous lancions en février 2013 
et qui vient d'aboutir

Notre pétition pour que le 27 mai devienne Journée Nationale de la Résistance sur "pétition publique" a déjà recueilli , en quelques jours près de 700 signatures, j'espère que l'on arrivera à 1000 bientôt en cliquant, si vous êtes d'accord,
sur le lien ci-dessous

http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2013N35924

et en relançant tous vos contacts en leur demandant de faire de même

Cette cause, vous le savez nous tient vraiment à cœur et je pense qu'ensemble, nous pouvons agir pour la défendre. Notre objectif est de recueillir au moins 1000 signatures ( nous en avons obtenu, grâce à vous, plus de 2200 pour l'appel des vétérans de la Résistance du Plateau de Glières en 2012 et nous avons besoin de votre aide pour y parvenir cette fois encore.

Veuillez prendre un instant pour nous aider: faites passer le mot -- de telles campagnes démarrent toujours timidement, mais prennent de l'ampleur lorsque des gens comme vous s'y impliquent!

Pour signer et faire signer notre pétition
Voir le lien en noir ci-dessus,

Nous apprenons qu'une proposition de loi a été déposée dans ce sens au Sénat le 12 février par le groupe socialiste, souhaitons qu'elle aboutisse, faisons tout pour cela, nous comptons sur vous

Merci mille fois,

grâce à vous le sénat vient de voter, le 28 mars 2013, à la quasi-unanimité (346 voix contre 2 ) le projet de loi reprenant l'essentiel de notre proposition. L'assemblée nationale va entériné ce texte rapidement. Nous avons gagné aux côtés de tous les anciens résistants,nous allons poursuivre et nous avons besoin de vous.

03 mars 2013

Hommage à Stéphane Hessel

 


Cher(e)s ami(e)s, 
Vous trouverez, plus bas, la déclaration de notre Association suite au décès de Stéphane Hessel.
Ce texte est pour nous tous un hommage à Stéphane Hessel, notre frère en humanité, mais aussi et surtout une volonté pour chacun(e) d'entre nous à reprendre le flambeau en nous indignant, en nous engageant et en Résistant à l'intolérance, à la bêtise humaine, à la xénophobie et aux nationalismes exacerbés, principaux fléaux de notre siècle. 
Posons-nous la question: Pourquoi et comment Résister Aujourd'hui ?
Bonne lecture à vous et à celles et à ceux à qui vous ferez connaître ce texte
Déclaration de "Résister Aujourd'hui" le 28 février 2013

C’est avec émotion et une profonde tristesse que nous apprenons le décès de Stéphane Hessel à l’âge de 95 ans.
Nous adressons nos fraternelles condoléances à son épouse, à sa famille et à ses proches.

L’ancien diplomate, écrivain et poète, Résistant et Déporté était et demeure toujours un exemple. Nous assistons à la disparition des derniers témoins de la Résistance et de la Déportation et cela renforce notre responsabilité envers les nouvelles générations.
Stéphane Hessel, comme Lucie et Raymond Aubrac et des centaines de vétérans de la Résistance, témoignait chaque fois qu’il lui était possible de le faire.

Qui portera demain la pédagogie de l'innommable?
Il faudra des professeurs courageux, des historiens déterminés, des associations comme la nôtre parce que les révisionnistes eux, viendront avec leurs propres thèses pour essayer de combattre les témoignages des résistants, des déportés et des historiens.

Nous n’avons pas vécu, pour la plupart d’entre nous cette période sombre mais chacun d'entre nous a le devoir de montrer aux jeunes générations les dangers qui nous menacent en Europe et en France comme savaient le faire Raymond Aubrac et Stéphane Hessel notamment chaque année au Plateau de Glières.
Après le succès phénoménal de son petit livre « Indignez-vous »
( 4,5 millions d’exemplaires sur 35 pays) il reconnaissait qu’il fallait aller plus loin que l’indignation, s’engager, résister. Et c’est ce qu’il fît

Mobilisé en 1939 il rejoint les Forces françaises libres à Londres en 1941. Arrêté par la Gestapo, il est déporté en 1944 à Buchenwald puis Dora.
À la Libération, comme diplomate au secrétariat général de l’ONU, il participe, au côté de René Cassin, à l’élaboration de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme.
Grand officier de la Légion d’honneur, Croix de guerre 1939-45, Rosette de la Résistance, il a publié de nombreux livres notamment « Citoyen sans frontières » (2008), « Le Chemin de l’espérance » avec Edgar Morin (2011), « Engagez-vous » (2011),
En 2012, je lui demandais s’il ne pouvait pas faire un nouveau pas dans l’écriture en écrivant par exemple « Résister Aujourd’hui » il m’a répondu avec un sourire malicieux « pourquoi pas ! c’est une bonne idée » mais il nous a quitté trop tôt, nous avons perdu un ami, une conscience.

Qu’avons-nous fait des idéaux du Conseil National de la Résistance et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ?
Il en était le défenseur acharné.
En 2004 il déclarait: " Notre génération a eu pas mal de fil à retordre, mais elle a aussi eu une chance extraordinaire. Le défi qu'a représenté, pour nous, la lutte contre le fascisme, contre le nazisme, nous a donné la force de comprendre qu'il fallait commencer par construire autre chose. Les risques que nous avions courus étaient tels qu'il fallait en sortir avec un énorme courage. Or, je prétends que les risques que nous courons aujourd'hui sont du même ordre."

Nous avons une immense gratitude pour cet homme toujours debout, toujours résistant dont nous saluons la mémoire avec respect et fraternité car nous savons comme lui que l’indignation, ne meurt jamais, je rajouterais « ni la Résistance » pour le faire sourire.
En mémoire de sa foi en l’humanité, de sa clairvoyance, de sa force tranquille de conviction et de son optimisme juvénile :
Nous serons très nombreux les 18 et 19 mai au Plateau de Glières, montrant ainsi à nos aînés que nous reprenons le flambeau, celui des Résistants notamment  
de Raymond Aubrac et Stéphane Hessel qui ont été à l’origine de ce rassemblement initié par les « Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui ».

Nous mettrons, ensemble, tout en oeuvre,
pour que l'intelligence gagne du terrain sur l'intolérance,
pour que la fraternité entre les hommes et la solidarité entre les Peuples.
fassent reculer la haine et la barbarie,
pour que la responsabilité et la vigilance de chacun
garantissent la Liberté de tous ceux qui vivent et qui vivront sur notre planète.

Le Bureau national de « Résister Aujourd’hui » 



20 février 2013

Sauvegarder et rénover le wagon souvenir de Miramas

 



Nous venons de lire et signer la pétition en ligne.: «Sauvegarder et rénover le Wagon de Déportés » de Miramas

http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2013N34972

Nous sommes bien entendu d'accord sur cette démarche et croyons que vous l'êtes aussi afin de perpétuer la mémoire en la liant toujours à la réflexion notamment auprès des nouvelles générations.

Signez cette pétition en ligne après avoir cliqué sur le lien ci-dessus

Le wagon ferroviaire, de marchandises ou à bestiaux, est devenu aujourd’hui l’un des symboles les plus forts de la déportation.
En gare de Miramas (13) stationne un wagon du type de ceux qui ont servi à cette époque. En mauvais état, il se dégrade tous les jours un peu plus. Le 10 septembre 2012, un Mémorial a été inauguré sur le site des Milles. Il est aujourd’hui un haut lieu de la mémoire régionale et nationale. Nous souhaitons que le wagon de Miramas soit sauvé, restauré et transporté au Mémorial des Milles. Installé sur les lieux mêmes du départ pour la déportation, il contribuera à montrer jusqu’où peuvent mener l'intolérance, le racisme et l’antisémitisme, si présents encore aujourd’hui.
Signez comme nous, c'est important, la pétition après avoir cliqué sur le lien ci-après

http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2013N34972

et divulguez la à tous vos contacts
cordialement
le bureau national de "Résister Aujourd'hui"

04 février 2013

lettre ouverte aux ministres, sénateurs et députés

 

à

 Monsieur le Ministre de l’Education Nationale,

Monsieur le Ministre des Anciens Combattants,

Mesdames et Messieurs les Sénateurs,

Mesdames et Messieurs les Députés,

 Victor Hugo écrivait en 1875 : «…. Liberté, Egalité, Fraternité, rien à ajouter, rien à retrancher. Ce sont les trois marches du perron suprême : la liberté, c’est le droit, l’égalité, c’est le fait, la fraternité, c’est le devoir. Tout l’homme est là… »

Aujourd’hui, ces valeurs, ces principes qui étaient les idéaux fondamentaux de la Résistance et qui sont la base de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme sont  en danger en France et en Europe.

 En 1943, ces valeurs ont rassemblé, autour de Jean Moulin, gaullistes,  communistes,  socialistes, chrétiens-démocrates, ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas.

En 1993, elles ont permis à des personnalités de tous horizons politiques ou confessionnels de parrainer l’association « Résister Aujourd’hui » et les buts qu’elle s’était assignés :

 Perpétuer la Mémoire de la Résistance et de la Déportation,

Etre vigilants et transmettre aux nouvelles générations.

 En 2013, elles doivent permettre aujourd’hui de nous rassembler, que nous soyons de droite, de gauche ou d’ailleurs, et de stigmatiser ensemble les mouvements d’extrême droite et cette nébuleuse identitaire à l’origine de tous les dangers notamment ceux du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie.

 En 2013, 70ème anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance, les héritiers de l’esprit et des valeurs de la Résistance que nous sommes vous demandons, aux côtés de toutes les associations d’anciens Résistants et de « Résister Aujourd’hui », que le 27 mai  soit instauré officiellement :

 « Journée nationale de la Résistance »

Chaque 27 mai ou le jour ouvrable le plus proche de cette date, serait évoqué, dans toutes les écoles, collèges et lycées ce que fut la Résistance, ses buts, son rôle, ses idéaux et serait mis en lumière les mécanismes, toujours semblables, qui peuvent conduire à l’émergence des forces les plus rétrogrades.

 Il est urgent de légiférer et nous comptons sur votre attachement aux valeurs républicaines et à votre esprit de responsabilité pour agir dans ce sens.

 Veuillez croire, Messieurs les ministres de l’Education Nationale et des Anciens Combattants, Mesdames et Messieurs les Sénateurs et Députés,  à l’expression de notre haute considération.

pour le bureau national de "Résister Aujourd'hui"

Michel Vial

 

 

 

02 janvier 2013

Voeux 2013

Au nom de l'Association ''Résister Aujourd'hui'' 


Je vous présente nos meilleurs voeux pour l'Année 2013.
D’abord, bonne et heureuse année, bonne santé à chacune et chacun d’entre
vous et à ceux que vous sont proches.
Que 2013. nous donne la force de vaincre la bêtise humaine et la cupidité
sources de tous nos malheurs passés, présents et à venir.
Le racisme, l’antisémitisme, l’intolérance sous toutes ses formes, la haine de
l’autre ne peuvent nous laisser passifs.
La bête immonde dont parlait Bertold Brecht est toujours à l’affût en France,
en Europe et de par le Monde, soyons clairvoyants et alertons ceux qui ne
voient pas le danger, la mémoire revisitée de nos aînés nous l’enseigne.
Nous nous engageons, en 2013, avec votre soutien et votre aide à solliciter
toutes les forces vives de la nation pour qu’elles redonnent vie aux valeurs qui
ont inspiré le programme du Conseil National de la Résistance et la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme, valeurs toujours aussi pertinentes en ce début du
XXIème siècle.
L’éducation, la culture doivent permettre à tous, dès le plus jeune âge, de devenir des
citoyens éclairés dignes de ceux qui ont su combattre pour notre Liberté.
Que tous vos proches qui approuvent nos écrits et nos actions adhèrent à notre
association, nous avons besoin d’être de plus en plus nombreux, de toutes
générations, hors de tout clivage politique ou confessionnel, pour perpétuer la
mémoire de la Résistance, pour que solidarité et fraternité ne soient plus découvertes
de sens.

Il est temps d'ouvrir les yeux.
Il est temps de nous mobiliser.
Il est temps de combattre la barbarie dans l’unité la plus large.
Il est temps de redevenir humaniste.
Il est temps de Résister!

Ce sera notre objectif en 2013, vous pouvez nous rejoindre (voir bulletin d'adhésion )
Cordialement vôtre
Pour « Résister Aujourd’hui »
Michel Vial