20 septembre 2013

Note de synthèse sur la formation d'officiers républicains

 

dans le cadre du débat sur la réforme du service national ( rapporteur Claude MAIGNANT au nom de ''Résister Aujourd'hui" )

          La décision irrévocable prise par le président de la République de créer une armée professionnelle, du fait qu’on abolit la conscription au sens militaire du terme, fait peser sur le pays la menace d’un outil de défense encore davantage coupé de la nation et pouvant se dresser contre la République.

           Dans ce contexte nouveau, un service national devenu, en fait, étranger à la défense, qu’il soit volontaire ou obligatoire, ne changera rien aux données du problème : un pouvoir militaire totalement autonome, dont l’idéologie est souvent proche des thèses de l’extrême-droite, entre les mains d’un président pouvant exercer les pleins pouvoirs en vertu de l’article 16 de la constitution.

           Il est donc aujourd’hui urgent et essentiel dans le débat présent de revoir le mode de recrutement et de formation des officiers de l’armée française qui est, à vrai dire, très préoccupant. Les officiers - phénomène relativement récent - sont en effet issus en quasi-totalité des quatre lycées militaires. Ils proviennent presque tous du même milieu social traditionaliste et sont modelés dans les grandes écoles militaires St Cyr, Air et Navale à l’intérieur de la même famille de pensée.

          Ne reproduisant en rien actuellement la diversité des opinions de la population française, souvent étrangers sinon hostiles aux valeurs de la Démocratie, ils auront, en l’absence de conscription, un poids redoutable dans l’élaboration et l’exécution de la politique de défense, sans même parler des missions nouvelles de sécurité intérieure qui doivent désormais leur être assignées.

           Un changement radical s’impose donc dans le mode de recrutement et de formation des officiers, par la suppression des ghettos que sont les lycées militaires, situés hors l’Education Nationale et repliés sur eux mêmes pour d’autres raisons que la compétence ou le mérite. La diversification nécessaire du recrutement et une formation intellectuelle et morale dignes de ce nom supposent que les candidats à la carrière d’officiers soient tous issus de lycées civils et que l’on rende sa place à un véritable enseignement universitaire dans les grandes écoles militaires.

           A ce prix et seulement à ce prix, pourront être facilités la modernisation de nos armées et le retour au droit commun de l’institution de défense qui doit appartenir à tous les citoyens et cesser d’être la chasse gardée d’une caste d’un autre âge.

le 20 septembre 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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