2015-03-Bulletin d'infos
http://www.millebabords.org/IMG/pdf/bulletin_no1_-_2015_complet.pdf
"Résister Aujourd'hui" notre association a été créée en 1994 siège national : Cité des Associations, BP 403- 93,la Canebière 13001 Marseille L'association a pour but de perpétuer la mémoire de la Résistance, de la Déportation et de tous ceux qui ont participé de manière efficace à la Résistance. Elle défend les conquêtes du programme du Conseil National de la Résistance et la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Elle stigmatise toute apologie renaissante du racisme et de la xénophobie
2015-03-Bulletin d'infos
Les commémorations nous rappellent notre devoir de mémoire et notre responsabilité vis à vis des jeunes générations: il ne s'agit pas simplement de déposer des gerbes au pied de mémoriaux mais d'expliquer les faits du passé pour mieux comprendre le présent et éviter que les mêmes horreurs se reproduisent.
Certaines municipalités
"oublient" ces temps forts (notamment la Journée nationale des
victimes de la déportation, le dernier dimanche d’Avril) et c'est à nous
citoyens de les interpeller et de les ramener devant leurs responsabilités.
Les événements de janvier
2015 ont posé la question cruciale : "qu'avons-nous fait pour en arriver
là?"
A tronquer l'Histoire, à
sous-estimer ses enseignements, à ne pas la raconter aux jeunes générations, à
ne pas transmettre l'héritage de nos aînés, c’est commettre une faute grave
dont le prix se paie déjà.
Exigeons des
commémorations de qualité et l'implication de nos élus, pour que celles et ceux qui ont connu les heures
sombres de notre Histoire n'aient pas honte de nous.
Demandons aux
enseignants, aux directeurs d’école, aux chefs d’établissements de prendre une
part active à ces journées commémoratives :
·
visant
à rassembler la communauté nationale
·
remettant
les valeurs républicaines et la laïcité au cœur de notre République
afin que les
jeunes d’aujourd’hui soient, plus tard, des citoyens à part entière.
Résister Aujourd'hui le 16 mars 2015
Résister
Aujourd’hui le 16 mars 2015
Les commémorations nous rappellent notre devoir de mémoire et notre responsabilité vis à vis des jeunes générations: il ne s'agit pas simplement de déposer des gerbes au pied de mémoriaux mais d'expliquer les faits du passé pour mieux comprendre le présent et éviter que les mêmes horreurs se reproduisent.
Certaines municipalités
"oublient" ces temps forts (notamment la Journée nationale des
victimes de la déportation, le dernier dimanche d’Avril) et c'est à nous
citoyens de les interpeller et de les ramener devant leurs responsabilités.
Les événements de janvier
2015 ont posé la question cruciale : "qu'avons-nous fait pour en arriver
là?"
A tronquer l'Histoire, à
sous-estimer ses enseignements, à ne pas la raconter aux jeunes générations, à
ne pas transmettre l'héritage de nos aînés, c’est commettre une faute grave
dont le prix se paie déjà.
Exigeons des
commémorations de qualité et l'implication de nos élus, pour que celles et ceux qui ont connu les heures
sombres de notre Histoire n'aient pas honte de nous.
Demandons aux
enseignants, aux directeurs d’école, aux chefs d’établissements de prendre une
part active à ces journées commémoratives :
·
visant
à rassembler la communauté nationale
·
remettant
les valeurs républicaines et la laïcité au cœur de notre République
afin que les
jeunes d’aujourd’hui soient, plus tard, des citoyens à part entière.
Résister
Aujourd’hui le 16 mars 2015
Apprenant que Robert Ménard, maire de Béziers soutenu par le Front national, va changer le nom de la « Rue du 19 mars 1962 » en « Rue du Commandant Denoix de Saint-Marc. Héros français ». ''Résister Aujourd'hui'' a réagi fortement car le 19 mars 1962, c'est la Paix qui est revenue en Algérie et nous ne pouvons que saluer et commémorer de tels événements..
Nous citons un article de Gilles Manceron, historien, vice-pdt de la LDH sur cela.
Son rôle dans la justification de la torture pratiquée en 1957 lors de la Bataille d’Alger puis dans le putsch d’avril 1961 contre la République n’autorise en aucun cas ce terme.
Depuis plusieurs années, l’extrême droite française nostalgique de la colonisation a trouvé un « cheval de Troie » pouvant lui permettre la réhabilitation « raisonnable » de son idéologie, en mettant en avant la personnalité du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc (1922-2013).
Avec le soutien du Front national, Robert Ménard organise à Béziers le 14 mars une cérémonie où, selon son invitation, la plaque ajoutera à son nom les mots : « héros français ». Le journal municipal titre : « Effaçons la honte d’une rue du 19 mars 1962 » et « Venez nombreux saluer la mémoire d’un héros français ».
Parmi les mythes qu’on retrouve dans le Livre blanc de l’armée française en
Algérie et sur le site internet consacré à Hélie Denoix de Saint-Marc
est la légende de l’homme sage et attaché à la vérité qu’aurait été cet
officier. Sa vie est présentée de façon à susciter une admiration pour sa
personne, qu’on cherche à faire rejaillir à la fois sur les parachutistes de la
Bataille d’Alger dont il a été le porte-parole, sur les putschistes d’avril
1961 dont il a fait partie et sur les chefs de l’OAS avec lesquels il s’est
retrouvé emprisonné. Mais une telle construction n’est possible qu’au prix de
l’oubli ou de la déformation de certains éléments de l’histoire qu’il est utile
de rappeler.
Le site internet consacré à Hélie Denoix de Saint Marc le présente
comme « un sage » qui cherche « à livrer sa part de
vérité », et parle de son « exigence de vérité ». Or son
discours est truffé d’occultations, de trous de mémoire, de « vérités
officielles » et de contre-vérités flagrantes. Loin d’aller dans le sens
d’un regard historique apaisé, c’est plutôt une assez habile tentative de
réhabilitation de la conduite de la guerre par l’armée française au Vietnam
puis en Algérie, ainsi qu’une justification de la rébellion des ultras en avril
1961 contre les institutions de la République.
Certes, l’engagement d’Hélie Denoix de Saint Marc très jeune dans la Résistance et le récit de sa déportation à Buchenwald forcent le respect, mais ce qui est escompté par un certain discours à son propos, qui tient précisément de la construction d’une légende, c’est l’idée que le parcours de cet homme entre 1940 et 1945 légitimerait ses choix entre 1955 et 1961, ou encore que sa propre déportation sous le nazisme confirmerait ses dénégations ou ses minimisations de la torture pratiquée par l’armée française en Algérie.
Dans cette dernière période, il a croisé la route de bien d’autres anciens résistants et déportés dont la plupart ont pris des positions résolument opposées aux siennes en ce qui concerne l’usage de la torture, tel le ministre de la Justice Edmond Michelet, le secrétaire général de la préfecture d’Alger Paul Teitgen ou le général Jacques de Bollardière, saint-cyrien, condamné à mort en 1940 par un tribunal militaire vichyste et compagnon de la Libération. Le président de l’Association des anciens déportés d’Algérie n’était autre qu’Yves Le Tac, l’un des animateurs en 1960 des mouvements gaullistes favorables à l’autodétermination de l’Algérie, qui fera l’objet de trois tentatives d’assassinats de la part des hommes de l’OAS qu’Hélie Denoix de Saint Marc s’abstient de désavouer.
Le passé de Saint
Marc pendant la seconde guerre mondiale ne peut donc pas être utilisé pour
induire une approbation de sa conduite en Algérie entre 1955 et 1961.
Robert Ménard a fait une opération politique en liaison avec le FN
et les anciens de l’OAS
Je me rappelle avoir été menacé par les amis de l’OAS en 1961
comme je l’avais été en 1958 lors du coup d’état de De Gaulle.
Etre libre c’est savoir dire non, protester contre l’injustice,
les résistants parmi lesquels Helie de St Marc avaient su dire non mais il n’a
pas su dire non à la torture, ni aux putchistes.
Gilles Manceron