26 novembre 2015

Non aux idées du F.N.! Non à l'amalgame Terroristes/ Musulmans !

 

Le terrible attentat du 13 novembre dernier et sa récupération politique

Ces actes meurtriers ont été perpétrés par un groupe véhiculant une idéologie politique totalitaire. Sa pensée et ses actes instrumentalisent une religion, comme d’autres le font avec d’autres religions.

L’extrême droite utilise ce contexte pour renforcer la stigmatisation  des personnes d’origine étrangère, ou, plus largement, des musulmans. Son unique but est d’alimenter la peur et les amalgames. Une partie de la droite lui emboîte le pas.

Nous dénonçons ces discours qui ne visent qu’à diviser et à justifier des politiques racistes, liberticides et la régression des droits sociaux et politiques.

Le FN compte bien sûr profiter de ce tragique attentat pour véhiculer ses idées racistes et  islamophobes, contrairement à l’image policée que le parti affiche depuis quelques années.

Alors ? Le FN ? Un parti désormais «respectable» ?

Cette façade dorée ne tient pas longtemps dès qu'on y regarde de près : Marion Maréchal le Pen a engagé comme directeur de campagne M. Boccaleti, figure du FHaine du Var. Celui-ci tenait à Toulon une librairie qui vendait des ouvrages niant l'existence des chambres à gaz pendant la 2ème guerre mondiale.

Il y a 20 ans, des colleurs d'affiche du Fhaine, à Marseille ont tué le jeune Ibrahim Ali. Marion  Maréchal Le Pen a aussi choisi de mettre sur sa liste Philippe Vardon, ancien du bloc identitaire (organisation d'extrême droite violente), condamné pour incitation à la haine raciale.

On est loin de l'odeur de la lavande en fleurs : Le FHaine n'est pas, comme il voudrait le faire croire, un parti comme les autres ! Il compte dans ses rangs des négationnistes, des racistes, des gens violents. Et Mme Maréchal Le Pen est dans la frange la plus dure de ce parti.

En PACA, au Conseil Régional, seule l’extrême droite n’a pas voté la motion de soutien aux salariés de FRALIB contre la délocalisation de leur usine. A l'assemblée nationale, Mme Maréchal Le Pen a aussi proposé des amendements pour autoriser (et faciliter) les licenciements économiques.

Elle proposait, en 2012, que l'Etat ne rembourse plus les interruptions volontaires de grossesse (IVG).

On est loin de l'attachement au terroir voulu par son affiche électorale: le FHaine n'est pas avec nous.

Il prend systématiquement la défense des puissants et préfère chaque fois taper sur les personnes déjà les plus stigmatisées : les étrangers, les sans papiers, les ouvriers licenciés, les homosexuels, les femmes...

Le FHaine et les élections en PACA

Le FN a des chances de remporter les régionales en PACA, surtout depuis que médias et politiques instrumentalisent les peurs liées à l’attentat de Paris. Cela devrait nous inquiéter au plus haut point : il gérerait les lycées, les transports (TER), les fonds structurels européens, l'innovation économique, la formation professionnelle, l'environnement et la transition énergétique, l 'aménagement du  territoire... Le tout sur la base des positions les plus réactionnaires.

Voter FN n'est pas un acte anodin ni une remise en cause du «système »: c'est un vote qui ne résoud rien et qui encourage les déclarations et actes racistes, les politiques néfastes. Il y a d'autres façons de se faire entendre et de changer les choses !

Contacts : 

marseillesolidaire@gmail.com 

resister@resisteraujourdhui.com

25 novembre 2015

Appel national pour les Elections régionales des 6 et 13 décembre 2015

 Attention danger !

Après Charlie Hebdo, le fanatisme et le terrorisme ont encore frappé, ce 13 novembre, en plein cœur de Paris.                                                                                                                   

Face à ce contexte d’immense douleur mettant à l’épreuve les valeurs fondamentales de notre République, un sentiment de colère a provoqué un sursaut républicain, mais quelle figure aurait cette cohésion nationale sans fraternité ni solidarité pérennes ?                                                                    

Face à la montée de l’intolérance que nourrissent les peurs et les violences, face à la crise morale qui laisse prospérer le racisme, l’antisémitisme et tous les extrémismes, face à la progression des inégalités qui minent la cohésion sociale, nous sommes plus que jamais convaincus de la nécessité de faire du projet démocratique et de l'idéal humaniste un horizon de progrès.

 Nous ne faisons pas d’amalgame,

les Musulmans n’ont rien à voir avec ces barbares qui ont tué des innocents, devenant ainsi les alliés objectifs de ceux qui prônent l’intolérance.

 Condamnons la violence d’où qu’elle vienne.

 Ne laissons pas la haine et la peur dicter leurs lois à la République !

 A la veille des Régionales, nous lançons un appel solennel aux électrices et aux  électeurs, quels que soient leurs appartenances, leur préférences ou leurs choix politiques.

Contre l’intolérance et contre le danger sociétal que représente la droite extrême, prononçons-nous les 6 et 13 décembre.                                                                         

Le vote, acte citoyen et républicain, doit exprimer clairement notre volonté de vivre ensemble avec nos valeurs laïques, humanistes, d’égalité, de fraternité, de dignité et de justice qui sont les seules garanties de la démocratie et de la paix civile.

 Nous condamnons les politiques successives d’austérité qui conduisent  à l’exaspération populaire, produisent l’abstention massive et le vote d’extrême droite.

 Nous savons que le manque de perspectives économiques, de croissance, menace nos acquis sociaux, hérités de haute lutte, de nos aînés et du Conseil National de la Résistance.

 Nous affirmons que c’est par l’éducation, la culture et la mémoire de l’expérience humaine que se construit la société démocratique éclairée, ouverte et fraternelle à laquelle nous aspirons.

 Ensemble, résistons contre l’intolérance, contre la haine,

gardons hauts nos idéaux de Paix, d’Humanité, de Fraternité et de Justice,

restons unis face à l’obscurantisme.

Ne nous trompons pas d’ennemi.

Votons les 6 et 13 décembre contre l’extrême droite. 

’Résister Aujourd’hui’’

 

  Marseille le 25 novembre 2015 (au Théâtre Toursky)

Les Femmes en Résistance

 Conférence-débat 

Le mercredi 25 novembre au Toursky, journée contre les violences faites aux femmes, fut le jour qu’avait choisi l'Association "Résister Aujourd’hui" pour convoquer à sa tribune 4 " Femmes en Résistance ». En raison de l’urgence et face au malaise croissant ressenti jour après jour, dans la cité, au travail, à l’école, dans la famille, partout, elles sont devenues actrices, venues d’horizons divers, nous faire part de leurs réflexions et témoigner de leurs expériences à propos des souffrances de notre temps.

Richard Martin a accueilli ses hôtes dans le temple de la Culture qu’il aime volontiers à appeler « sa maison ». D’une voix magistrale, des mots de fraternité et de circonstance ont résonn, appelant à célébrer le Temps des Alliances.
Tania Sourseva, comédienne et cofondatrice du théâtre Toursky a interprété le poème « La Prière aux Vivants » écrit dans le camp d’Auschwitz-Birkenau par Charlotte Delbo, écrivaine, secrétaire de Louis Jouvet, résistante et déportée lors de la rafle de Marseille, ordonnée le 24 janvier 1943 sur ordre du SS Heinrich Himmler.
Catherine Lecoq les a présentées de manière éclatante. Elle a su tirer le meilleur parti des profils particuliers des personnalités hors du commun qui se sont succédées à la tribune.
Marie-jo Chombard de Lauwe, résistante à dix-sept ans, déportée à Ravensbruck, Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et marrainage de Résister Aujourd’hui depuis 1994, absente pour raison de santé, nous a adressés une lettre de paix dont la lecture a ému notre assistance. Dans le film de Frédéric Vidal tourné à Ravensbrück, la grande Dame évoque son épuisement. Elle nous assure qu’elle incarnera jusqu’à son dernier souffle, l’esprit et les valeurs de la Résistance.
Mireille Mavrides préside l’association Femmes Solidaires à Marseille, ex « Union des Femmes Françaises » héritière directe des Comités Féminins de la Résistance, créés en 1944, elle milite pour les Droits des Femmes, lutte contre les violences qui leur sont faites et pour préserver l’acquis des valeurs fondamentales de laïcité, de mixité, d’égalité, engagée contre la discrimination séculaire de l’inégalité des sexes.
Nazilla Guarrigues, médecin généraliste qui s’occupe aussi des migrants à Calais, elle apporte soins, soutien moral et matériel. Fille d’exils, elle a de par ses origines iraniennes, sa culture et ses connaissances scientifiques, une conception très noble du dévouement aux autres. Comme Gandhi, elle fonde sa conviction sur : « Tant que le plus humble des hommes souffrira, je n’aurais de repit.»
Elsa Di Méo résiste à Fréjus. Élue socialiste régionale, en lutte contre le sénateur maire frontiste, David.Rachline, elle est l’auteure du « Journal de bord d’une élue en pays FN » aux éd. Stock. « Le combat citoyen contre l’usage des stéréotypes, au sein même de l’institution éducative, passe par une refonte de l’image de la femme dans les manuels scolaires et une attitude plus affirmée des enseignants. L’instruction laïque demeure l’outil privilégié de l’acquisition du savoir et des connaissances. C’est pourquoi, le principe d’égalité doit être défendu par tous. Il sauvegarde l’enrichissement que porte en elle la diversité de notre République.»
Catherine Piat, fille de déporté, préside désormais au destin de Résister Aujourd’hui. Elle assume cette haute responsabilité avec un sentiment de répondre à la fois, à une urgence sociétale et à la maturation de sa trajectoire personnelle. Sa sérénité lui vient de l’équipe militante déterminée qui l’entoure et de la complicité qu’elle a avec le charismatique Président-fondateur, Michel Vial qui oeuvre depuis 1994 à la reconnaissance du caractère légitime de l'association.

                     
Marseille – 11 décembre 2015 - Monique ESPINAR

24 novembre 2015

Les Femmes d'Hier et d'Aujourd'hui en Résistance

 Après s’être penchée l’an passé sur le travail, l’association "Résister Aujourd’hui" place les femmes au cœur de sa grande soirée-débat annuelle au théâtre Toursky de Marseille, ce 25 novembre 2015, autour du thème « Femmes en résistance d’hier et d'aujourd’hui », 


« nous avons fait le choix d’inviter 6 belles figures de femmes, engagées les unes et les autres certes sur des chantiers différents mais défendant les mêmes valeurs de solidarité et de fraternité », indique Catherine Piat, présidente de cette association créée en 1994 par d’anciens résistants pour lutter contre les dérives des idées d’extrême droite et conserver l’esprit du CNR (conseil national de la résistance).

Outre la présidente, fille et petite fille de résistants déportés, Marie-Jo Chombard de Lauwe, déportée à Ravensbrück et présidente de la fondation pour la mémoire de la déportation sera à la tribune, en compagnie de Mireille Mavrides, présidente de Femmes solidaires Marseille et Elsa Di Méo, conseillère régionale PS, élue à Fréjus et engagée contre le racisme. Le débat aura des accents internationaux avec les présences de Maria Al Abdeh, franco-syrienne qui a créé une association pour que les femmes syriennes s’insèrent dans la société et Nazilla Guarrigues, médecin d’origine iranienne investie auprès des migrants à Calais.

Pour Résister aujourd’hui, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la journée contre les violences faites aux femmes mais sonne aussi comme un enjeu politique à deux semaines des élections régionales. « Nous sommes inquiets, livre Catherine Piat. Tout est là, crise, chômage, désespérance, pour que l’histoire se répète ». « Nos anciens n’auraient pas aimé savoir qu’autant de citoyens s’abstiennent ou votent pour un parti antirépublicain qui cherche plus à diviser qu’à rassembler, qui mise sur la peur », déplore-t-elle. D’où la nécessité aujourd’hui de résister sous diverses formes. « On veut montrer que le concept de résistance n’est pas passéiste ou obsolète et que la défense d’une société plus humaine et sociale est un combat qui continue face au démantèlement du modèle du CNR », conclut Catherine Piat.

FC -Journal La Marseillaise 24 novembre 2015

19 novembre 2015

Mobilisons nous contre les idées de l'extrême droite sur les lieux de travail et d'étude, dans nos villes et quartiers.

Les tragiques attentats de Paris et Saint Denis qui ont endeuillé la France le 13 novembre, nous obligent à plus de solidarité, plus de fraternité, plus d'égalité dans notre République.

De ce point de vue, le passage quasi immédiat de l’émotion, légitime, à la surenchère sécuritaire n’apparaît-il pas comme une réponse inappropriée ? Les drames survenus vendredi dernier ont entraîné visiblement une escalade dans le débat public. Dans l’urgence, il est essentiel d'éviter le piège des amalgames entre terroristes, islam, immigration et réfugiés et nous appelons à la  mobilisation citoyenne pour affirmer notre volonté de vivre ensemble.

 Le rejet de toute forme de racisme, d'antisémitisme, d'islamophobie, de discriminations est essentiel pour que notre pays puisse faire progresser, ensemble, la démocratie et la République sociale.

 Les dirigeants de l'extrême droite ont mis à profit cette dramatique situation pour diviser les Français, fustiger une partie de la communauté nationale, instiller le poison du racisme et de la haine. Sur nos lieux de travail et d'étude, dans nos villes et cités, lors des élections… Ils  représentent un grave danger pour la démocratie et les solidarités ; autant de raisons pour les combattre pour leurs idées et leurs agissements.

Les élections régionales en PACA auront lieu les 6 et 13 décembre, et elles sont porteuses de danger pour notre région. Les résultats des précédents scrutins, ont montré que le score de l'extrême-droite se maintenait à un haut niveau très inquiétant pour notre pays et notre région.

 La très forte abstention montre à quel point une partie importante de l’électorat désespère de voir se résoudre ses difficultés quotidiennes. Tant qu’il n’y aura pas d’avancées majeures sur les terrains où s’alimente la désespérance populaire en termes d’emploi, de précarité, de pouvoir d’achat, de  sécurisation des parcours professionnels et d’une plus juste répartition des richesses créées, le danger sera toujours présent.

Dans ces conditions, le scrutin de décembre, peut porter le Front National, parti anti-républicain, xénophobe, anti-syndical à la tête de la région, ce qui aurait pour effet d'accentuer les difficultés existantes, comme cela peut se constater dans les collectivités locales gérées par ce parti d'extrême droite qui cherche,  à diviser, à dresser les unes contre les autres des parties de notre population. Par sa politique de destruction des services publics, il ne peut que creuser les inégalités sociales, déjà accentuées par  de longues années de politiques d’austérité.

 Sur des dossiers décisifs pour nos vies tels que  l’emploi, les transports, les lycées, la culture, la formation professionnelle, le développement économique, l'environnement, la région détient des compétences de la plus haute importance dont nous ne pouvons abandonner la responsabilité à l’extrême-droite. 

On doit s’interroger notamment sur ce qu’il adviendrait des politiques en faveur de la jeunesse, mises en oeuvre par les  associations d’Education populaire, lors de leur inévitable mise au pas. La finalité de leur Projet éducatif auprès des enfants et des jeunes, des animateurs, et éducateurs est fondée sur l'exercice de la Citoyenneté, de l'expression et de la participation. Ces valeurs sont  niées en paroles et en actes par l'extrême-droite.

 Certains candidats poussent jusqu'à l'exacerbation les positions de leur parti (affichage aux côtés des identitaires, de l'intégrisme catholique, affirmation décomplexée d'une idéologie sexiste, anti-musulman et  homophobe). Leur élection serait un signal désastreux au niveau local, national, européen. Elle remettrait en cause nombre de solidarités au niveau du bassin méditerranéen. Elle déstabiliserait nombre d'actions culturelles construites de longue date et vitales pour le lien social.

 Leur programme, centré sur le repli identitaire ne peut qu'aggraver les clivages qui existent au sein de notre société et nous plonger plus profondément dans la crise et le repli sur soi.

 Ne laissons donc pas la haine et la peur dicter leurs lois et remettre en cause la démocratie, les solidarités,  les valeurs de la République.

 Enfin, l'influence de l'extrême droite ne se limite pas aux seules positions du FN. En effet ses idées se diffusent bien au-delà de son implantation traditionnelle et certaines positions sont partagées par les représentants d'autres listes engagées dans une course à la surenchère démagogique.

 C’est pourquoi nous lançons d’une même voix, un appel solennel aux électrices et aux électeurs. Nous leur demandons de se prononcer contre le danger démocratique que représente l'extrême-droite. Le vote, acte citoyen et républicain, doit exprimer clairement notre volonté de vivre ensemble et faire cohabiter nos valeurs laïques et humanistes - faites de liberté, d'égalité, de fraternité, de dignité et de justice - seules garanties d’une paix civique.

Pour toutes ces raisons, nous engageons cette position commune visant à empêcher l’extrême-droite de prendre le pouvoir dans  notre région. Une démarche que nous souhaitons inscrire dans la durée, considérant que cet enjeu restera d’actualité au-delà des échéances électorales de décembre.

Premiers signataires  de cet appel :

Les Amis de Richard Martin, CEMEA, Fonds de Solidarité et de Promotion du Mouvement Associatif, Forum Femmes Méditerranée, Les Francas, FSU13 (SDU SNASUB SNES SNUIPP SNESUP SNICS),  LDH13, Marche Mondiale des Femmes PACA,  MRAP13, Résister Aujourd'hui, La Petite Edition, SFA CGT, VISA13, Alain Beitone (enseignant), Gérard Perrier (éducation populaire), Karine Saada

conférence de presse jeudi 26 11 heures au théâtre Toursky

tous les signataires sont invités

 Marseille le 19 novembre 2015