24 novembre 2015

Les Femmes d'Hier et d'Aujourd'hui en Résistance

 Après s’être penchée l’an passé sur le travail, l’association "Résister Aujourd’hui" place les femmes au cœur de sa grande soirée-débat annuelle au théâtre Toursky de Marseille, ce 25 novembre 2015, autour du thème « Femmes en résistance d’hier et d'aujourd’hui », 


« nous avons fait le choix d’inviter 6 belles figures de femmes, engagées les unes et les autres certes sur des chantiers différents mais défendant les mêmes valeurs de solidarité et de fraternité », indique Catherine Piat, présidente de cette association créée en 1994 par d’anciens résistants pour lutter contre les dérives des idées d’extrême droite et conserver l’esprit du CNR (conseil national de la résistance).

Outre la présidente, fille et petite fille de résistants déportés, Marie-Jo Chombard de Lauwe, déportée à Ravensbrück et présidente de la fondation pour la mémoire de la déportation sera à la tribune, en compagnie de Mireille Mavrides, présidente de Femmes solidaires Marseille et Elsa Di Méo, conseillère régionale PS, élue à Fréjus et engagée contre le racisme. Le débat aura des accents internationaux avec les présences de Maria Al Abdeh, franco-syrienne qui a créé une association pour que les femmes syriennes s’insèrent dans la société et Nazilla Guarrigues, médecin d’origine iranienne investie auprès des migrants à Calais.

Pour Résister aujourd’hui, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la journée contre les violences faites aux femmes mais sonne aussi comme un enjeu politique à deux semaines des élections régionales. « Nous sommes inquiets, livre Catherine Piat. Tout est là, crise, chômage, désespérance, pour que l’histoire se répète ». « Nos anciens n’auraient pas aimé savoir qu’autant de citoyens s’abstiennent ou votent pour un parti antirépublicain qui cherche plus à diviser qu’à rassembler, qui mise sur la peur », déplore-t-elle. D’où la nécessité aujourd’hui de résister sous diverses formes. « On veut montrer que le concept de résistance n’est pas passéiste ou obsolète et que la défense d’une société plus humaine et sociale est un combat qui continue face au démantèlement du modèle du CNR », conclut Catherine Piat.

FC -Journal La Marseillaise 24 novembre 2015

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