Nous
les avons applaudis à nos balcons, maintenant il nous faut les
soutenir dans la rue!
Plusieurs syndicats (CGT, FO, SUD, Unsa...) et
collectifs hospitaliers (Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux, association des
Mèdecins Urgentistes de France...), appellent les personnels et les usager·e·s
à se mobiliser le 16 juin pour une journée d’initiatives nationales et de
grève. Des manifestations auront lieu dans toute la France, notamment à Paris,
Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, Nantes, Limoges, Montpellier,
Nice, Toulon, Avignon, Valence, etc…… suite à l’Appel national « Plus jamais ça ! 34 mesures
pour un plan de sortie de crise »
Cette
mobilisation n’est pas seulement celle des personnels des hôpitaux.
Elle nous
concerne tout·e·s, partout dans toutes nos villes et villages.
Nous appelons tous les citoyen.ne.s à se rassembler et à manifester
mardi 16 juin aux heures et lieux indiqués par les organisateurs locaux, dans
le respect des gestes barrières
(masques
et distanciation physique)
N'oubliez
pas vos fanions et
banderolles ‘’Résister Aujourd’hui’’.
Avec l’ensemble des personnels, leurs organisations syndicales et les
collectifs, aux côtés des associations citoyennes nous exigerons un plan
d’urgence pour l’hôpital public. Pour garantir l’accès gratuit aux soins de
qualité sur l’ensemble du territoire, il est nécessaire dès à présent
d’embaucher du personnel avec un premier
plan de 100.000 recrutements,
- augmenter les salaires en
assurant l’égalité avec les personnels étrangers,
- revaloriser les postes
d’infirmières et d’aides-soignantes,
- supprimer la sélection et créer
des places dans les formations de santé,
- annuler la dette des hôpitaux
et augmenter leurs budgets d’au
moins 5 %.
Ces premières mesures doivent permettre d’améliorer le fonctionnement de
l’ensemble des services et d’ouvrir des
lits en nombre suffisant au quotidien comme en période de crise sanitaire.
Tous les plans de restructuration
et de fermetures de sites ou de services doivent être annulés et une logique de coopération doit être mise en place.
Pour assurer un accès aux soins efficient et équitable pour l’ensemble
des personnes résidant sur le territoire français, une revalorisation des dispositifs spécifiques comme l’Aide Médicale d’État ou la Protection
Universelle Maladie qui ont été sévèrement revus à la baisse l’année
dernière, est plus que jamais essentielle.
La France doit également concrétiser son engagement de faire du futur
traitement contre le Covid-19 et du
futur vaccin un bien public mondial en conditionnant
ses financements à la recherche à la mise en commun des futurs brevets
développés. La pandémie du coronavirus ne doit pas servir à enrichir les
grands groupes pharmaceutiques.
Ce sont aussi les personnels des
EHPAD et de l’aide à domicile - des femmes à plus de 95% - qui doivent être
reconnus, revalorisés, mieux formés et
recrutés en nombre suffisant. Un grand service public de la perte
d’autonomie pour sortir ce secteur de la loi du marché est nécessaire.
Ce ne sont pas des médailles que les personnels réclament mais des
actes.
Si l’hôpital a
tenu, malgré les plans d’austérité imposés depuis de nombreuses années, c’est
bien du fait de la mobilisation des personnels. Ce ne sont pas les premiers de cordée, bénéficiaires des
politiques néolibérales, qui ont permis à notre société de tenir, mais bien le
travail des premiers de corvée, salarié·es et fonctionnaires,
d’ordinaire peu considéré·es, peu valorisé·es, au statut parfois précaire.
L’utilité
sociale des activités nécessaires au bon fonctionnement de la société doit être
reconnue. La crise doit conduire l’État, les branches professionnelles et les
entreprises, à prendre de nouveaux engagements pour revaloriser tous ces
emplois à prédominance féminine.
Refondons
un nouveau Conseil National de la Résistance, reconstruisons
un système de santé et de protection sociale de haute qualité, universel,
socialisé, dont les seuls profits seront le bien-être collectif !