25 novembre 2013

"Avant qu'il ne soit trop tard" Appel de Marseille

 

Lettre ouverte au Président de la République, au Premier Ministre, à toutes les personnalités politiques, syndicales et à tous les élus républicains.

( adoptée à l'unanimité des 500 personnes présentes 
au Théâtre Toursky Marseille, le 25 novembre 2013)


Nous vous demandons avant qu'il ne soit trop tard, de ne plus tergiverser et de créer les bases d’un front démocratique opposant un idéal d’humanité à l’utopie d’horreur qui nous menace sournoisement.
C’est l’unité forgée au sein du Conseil National de la Résistance dans la nuit de la clandestinité qui a permis,
à la libération, la restauration de la République et l’approfondissement de la démocratie.
C’est aussi ce consensus né de la Résistance qui est à la base des progrès économiques et sociaux que la France a connu dès 1945, les nationalisations, la liberté de la presse, la création de la sécurité sociale, des retraites par répartition, des comités d’entreprises, etc.
Mais le temps a passé, le programme du C.N.R. de plus en plus démantelé, une pseudo-crise économique fomentée par un système qui se nourrit des inégalités exacerbe les conflits et pousse ceux, qui sont dans la précarité, à la désillusion, à l’amertume et parfois à des actes de révolte, de détresse.

Trompés par les discours populistes ils sont de plus en plus sensibles aux arguments démagogiques de ceux qui prônent une idéologie d’intolérance et d’exclusion.
La porosité entre des électorats déboussolés n’est pas une vue de l’esprit mais un danger imminent.
A la veille des échéances électorales de 2014, ces citoyens, souffrant dans leur vie quotidienne, ont besoin que des mesures d’urgence soient prises sur le plan local, départemental, régional et national.
Des mesures à court terme créant massivement des emplois dignes de ce nom favorisant le pouvoir d’achat, la consommation et l’économie.
Des mesures à long terme privilégiant l’égalité, la fraternité et la tolérance entre tous.
Au moment où les idéologies racistes et xénophobes, soutenues tacitement par une partie de la classe politique, resurgissent, il faut apprendre à la jeunesse l’esprit civique, le sens de la citoyenneté et la tolérance.
Cette tolérance s’apprend par le brassage des individus, des cultures et des mentalités.
Une société réconciliée, digne du Conseil National de la Résistance, pourrait constituer une alliance objective et responsable de la droite à la gauche, des croyants aux non-croyants contre le danger commun.
Einstein disait :
« le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire»

En 1940 les Français dans leur majorité, illusionnés par les discours pétainistes, ont regardé et ont laissé faire..
En 2013, de plus en plus décontenancés, n’ayant plus d’idéal incarné dans un vrai projet de société qui instaurerait à nouveau une véritable démocratie économique et sociale, ils regardent et laissent faire en se réfugiant dans l’abstention et le vote blanc, ouvrant ainsi des boulevards à l’extrême droite.
Les libertés essentielles sont menacées, nous devons faire front ensemble car c’est un domaine où le consensus devient indispensable.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.(De Gaulle)
L’heure n’est plus à l’indécision, ni au fatalisme, ni au sectarisme de ceux qui refusent de comprendre l’évidence.
A la veille des élections municipales et européennes notre démocratie est en péril.
Toutes et tous, ensemble, avons la crédibilité nécessaire pour être entendus avant qu’il ne soit trop tard.
Les citoyens que nous sommes, attachés à notre devise républicaine, comptons sur vous pour nous aider à faire mentir l’affirmation que l’histoire est un éternel recommencement et nous dire ce que vous faites et ferez pour cela.
(Adopté à l'unanimité des 500 personnes présentes)

Marseille, Théâtre Toursky, 25 novembre 2013

01 novembre 2013

A ceux qui n'ont pas connu la guerre et aux autres...

 


Nous faisons, pour certains, partie de cette génération qui n’a pas connu la guerre certes mais dont un voire plusieurs parents ou grands-parents ont connu des engagements résistants et pour d’autres l’horreur des camps de la mort.
Quand on grandit dans un tel environnement familial, on porte un lourd fardeau mais aussi la responsabilité de perpétuer non seulement la mémoire de ses hommes et de ses femmes mais aussi et surtout, les valeurs qui les ont portés, toujours au péril de leur vie.
Il ne s’agit pas maintenant de faire du sentimentalisme ni de sacraliser ces événements mais d’être en permanence vigilant car ce qui s’est passé hier se passe encore aujourd’hui ailleurs et peut se passer encore chez nous demain.

La fameuse phrase «plus jamais çà» est toujours d’actualité.

Regardons autour de nous et sans aller trop loin: pas besoin de citer tous les partis d’extrême droite qui ont progressé depuis le début de la crise :
L’Aube Dorée en Grèce, Jobbik en Hongrie, la Ligue du Nord en Italie, le parti radical anti-islamique aux Pays bas, en Suède,
Autriche, Finlande, Russie, Roumanie et dans les pays baltes, les partis d’extrême-droite rencontrent un franc succès depuis le début de la crise, en Allemagne le N.P.D. a failli entré au parlement .
En France ? La droite se radicalise tout en se déclarant populiste. On voit l’UMP défiler avec le Front National, on voit des communistes passer au Front National, on découvre la Jeunesse Identitaire, le Printemps Français qui reprend des slogans du Front de Gauche, Civitas et bien d’autres qui brouillent les pistes et la ligne de partage entre les droites démocratiques et les extrêmes.
En 2014 nous aurons de nouvelles élections et beaucoup s’inquiètent de ce qui va sortir des urnes.
Le piège idéologique est en place : le mot résistance est galvaudé par beaucoup.
La vraie résistance est celle de ceux qui disent non à l’intolérance, rêvent d’une humanité fraternelle et se battent pour cet idéal.
C’est à nous tous d’être vigilants avant que le piège ne se referme.

Catherine Piat, vice-présidente de "Résister Aujourd'hui"

Haro sur les Rroms....Droits de l'Homme bafoués



..mensonges et surenchères à l'approche des élections municipales.....il y a de quoi détourner l'attention des Français !

Mais voilà que la France et son gouvernement se font taper sur les doigts par la commissaire européenne et par le défenseur des droits Dominique Baudis, pour Non Respect de la circulaire interministérielle du 26 août 2012 qui prévoit un diagnostic social des populations en amont des évaluations et un accompagnement en aval.
Les conditions indignes qui caractérisent le démantèlement des camps de Roms, les propos du ministre de l'intérieur et le non respect de la circulaire placent ces Citoyens dans une situation de nomadisme , ne réglant en rien les problèmes , mais développant "une tension croissante entre des habitants et les territoires concernés".
A ce jour….silence radio de Matignon.
Restons vigilants et continuons à témoigner notre solidarité et notre soutien aux Roms comme nous le faisons régulièrement à travers les « cercles de silence » et les cercles de solidarité du Caddris notamment le 15 septembre sur le cours Mirabeau à Aix en Provence.

Jean-Paul Roulant, membre du Comité National de "Résister Aujourd'hui"