08 novembre 2016

Après le seisme ‘’Trump’’, le temps presse

 

Donald Trump a joué sur les peurs, sur les mécontentements, sur une campagne raciste, et voila le résultat.

Il va falloir se ressaisir, chez nous, en faisant attention aux divisions stériles, dangereuses, voire suicidaires car l'Europe ( Autriche , Italie, etc.) et la France notamment glissent vers ce populisme d'extrême droite.

Il va falloir obliger les politiques à avoir enfin un débat sur le fond ( qui a manqué aux USA) un débat démontant argument par argument le programme mensonger de Marine Le Pen, un débat provoquant la prise rapide de mesures privilégiant l'égalité, la fraternité, la justice sociale.

Rappeler toujours ce qui s'est passé dans les années trente en parallèle avec ce qui se répand, actuellement, à travers l'Europe et le monde.

 Réfléchissons, recherchons ensemble un climat d'unité d'action, seuls à ‘’ Résister Aujourd’hui’’ nous ne pouvons rien mais nous pouvons être une des chevilles ouvrières de ce sursaut.

Vous pouvez nous aider en adhérant, en nous soutenant financièrement ou par vos idées.

Notre mail : resister@resisteraujourdhui.com


Bonjour,
Trump (sic Marine Le Pen) a joué sur les peurs, sur les mécontentements, sur une campagne raciste, et voila le résultat
Il va falloir se ressaisir, chez nous, en faisant attention aux divisions stériles, dangereuses, voire suicidaires car l'Europe ( Autriche , Italie, etc.) et la France notamment glissent vers ce populisme d'extrême droite.
Il va falloir obliger les politiques à avoir enfin un débat sur le fond ( qui a manqué aux USA) un débat démontant argument par argument le programme mensonger de MLP, un débat provoquant la prise rapide de mesures privilégiant l'égalité, la fraternité, la justice sociale,
rappeler toujours ce qui s'est passé dans les années trente en parallèle avec ce qui se répand, actuellement, à travers l'Europe et le monde.

Réfléchissons, créons un climat d'unité d'action, seuls nous ne pouvons rien mais nous pouvons être une des chevilles ouvrières de ce sursaut.
Provoquer une action ''médiatique" forte
Ne soyons pas timorés, il va falloir
que chacun(e) d'entre nous soit à son poste de combat en fonction de ses forces
que chacun(e) d'entre nous sache privilégier l'essentiel.
Ces quelques lignes d'un jet ne sont qu'une première réaction que je voulais partager.
A vous de l'enrichir, nous avons vraiment besoin des idées de chacun(e) d'entre vous.
Merci pour votre attention
cordialement
Michel Vial

 

28 septembre 2016

Lettre aux candidats à la présidentielle

 Au nom des Résistant(e)s morts pour la France et pour ses Valeurs Démocratiques

Au nom des Déporté(e)s victimes de la barbarie des nazis et de leurs collaborateurs.

Madame, Monsieur......................

Vous êtes candidat à la présidentielle 2017, notre pays, que vous souhaitez diriger, est confronté    à la désespérance des plus démunis, chômage, travail à temps partiel,  précarité, mal-logement, baisse des retraites et des prestations, aggravant les inégalités cela dans un climat d’insécurité et de peur. 

à la recrudescence des appels à la haine et des actes racistes et antisémites. 

à des attentats ‘’islamistes’’ mortifères 

au drame des réfugiés et des migrants en général. 

Devant cette situation, des mesures d’urgence devront être prises : 

Des mesures à court terme créant massivement des emplois favorisant, par ce fait, le pouvoir d’achat, la consommation et l’économie. 

D’autres mesures privilégiant l’égalité, la fraternité et la tolérance entre tous.

Cette tolérance s’apprenant par le brassage des individus, des cultures et des mentalités au niveau de l’Ecole, du Travail, de l’Habitat et par un service civique et ou militaire obligatoire pour tous les jeunes, filles et garçons.

 Fidèles à l’esprit et aux valeurs du Conseil National de la Résistance, nous voulons que s’établisse une véritable démocratie économique, sociale et culturelle.

Nous souhaitons, pour cela, que vous vous engagiez :

 ¨ Contre les attentats en privilégiant une politique de Paix et non de Guerre.

¨ Contre le caractère mensonger et dangereux des idées prônées par l’extrême droite.

¨ Contre la loi de l’argent pour l’argent.

Face à la montée de l’intolérance que nourrissent les peurs et les violences, face à la crise morale qui laisse prospérer le racisme et tous les extrémismes, face à la progression des inégalités qui minent la cohésion sociale, nous vous demandons de faire de l’idéal humaniste un horizon de progrès comme le souhaitaient nos aînés dans les maquis ou dans les camps.

Etes-vous, à nos côtés, fidèles à cette mémoire ? et quelles mesures proposez-vous ?

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur...., l’expression de notre considération distinguée.

Signatures :

Denise Toros-Marter,  Déportée à 16 ans, présidente de l’Amicale des anciens déportés d’Auschwitz, Commandeur de la Légion d’Honneur, Sidney Chouraqui, Combattant Volontaire de la Résistance ( 2e DB du général Leclerc, France Libre), Chevalier de la Légion d’HonneurMarie-Jo Chombart de Lauwe, Résistante-Déportée, Grand Croix de la Légion d’Honneur Paul Lombard, fils de Résistant fusillé, maire honoraire de Martigues, Michel Caccioti, Résistant à 16 ans, président d’Honneur de l’A.R.A.C. 13, Officier de la Légion d’Honneur, Christiane Hessel, Claire Lutrin, historienne, auteure de «Lambesc, la mémoire oubliée», Richard Martin, comédien, directeur du Théâtre Toursky à Marseille, Patrick Pelloux , président de l’Association des Médecins urgentistes hospitaliers de France, ancien chroniqueur à Charlie Hebdo, Jacqueline Godard, présidente des Cadets de la Résistance d’Auvergne, Marie-France Cabeza-Marnet, fille de déportée et de résistant espagnols, Serge Godard, sénateur-maire honoraire de Clermont-Ferrand, président du Comité d’Union de la Résistance d’Auvergne, Catherine Piat, présidente de ‘’Résister Aujourd’hui’’Michel Vial, président-fondateur de ‘’Résister Aujourd’hui’

 

26 mai 2016

Appel National pour le 27 Mai

 


Après la journée de la déportation, le dernier dimanche d’avril et avant la commémoration de l’appel du 18 juin, acte fondateur de la Résistance Française, il est une date essentielle dont nous voulions voulons étendre la portée politique et symbolique au-delà de tous les clivages existants dans notre société : il s’agit du 27 mai, date anniversaire de la création du C.N.R. (Conseil National de la Résistance) et de l’unification de la Résistance.
Nous l’avons demandé depuis plus de 20 ans, aux côtés des anciens Résistants, non pas pour rajouter une commémoration mais pour que cette journée soit  l'occasion d'une réflexion sur les valeurs de la Résistance et celles portées par le programme du C.N.R.

‘’Résister Aujourd’hui’’ porte depuis des années la voix des résistants et celle des déportés et nous nous devons d’entendre et de transmettre ce qu’ils ont appris de leur résistance, ce qu’ils ont appris de l’enfer concentrationnaire, ce qu’ils ont appris des luttes et de la désobéissance civile car leurs voix viennent en écho,  aujourd’hui encore, en celles des combattants actuels, en celles des opprimés, en celles des prisonniers dans des geôles ou de systèmes où l’humain n’a plus sa place.
Evoquer le 27 mai, c’est donc parler du CNR et rappeler à tout le monde que c’est en pleine guerre que la Résistance a élaboré un programme ambitieux pour une nation solidaire ; réunis clandestinement autour de Jean Moulin, les représentants des 8 grands mouvements de la Résistance rédigeaient le programme des « Jours heureux » pour construire un modèle de société que beaucoup de nations nous envient encore à ce jour mais que certains essayent systématiquement de détricoter  car non conforme aux lois du marché .
N’oublions jamais que c’est aux résistants et aux membres du CNR que nous devons : la Sécurité sociale, la culture pour tous, le statut de la fonction publique, le droit de vote des femmes mais surtout la preuve qu’une société solidaire est possible ! De cette utopie née dans la clandestinité est née une période que nous connaissons toutes et tous sous le terme des « 30 glorieuses » !

Stéphane Hessel  disait en 2014 : «  Il y avait dans le programme du CNR l’affirmation d’une vision et cette vision est toujours valable aujourd’hui. Refuser le diktat du profit et de l’argent, s’indigner contre la coexistence d’une extrême pauvreté et d’une richesse arrogante, réaffirmer le besoin d’une presse vraiment indépendante, assurer la sécurité sociale sous toutes ces formes(….) Résister, c’est considérer qu’il y a des choses scandaleuses autour de nous. C’est refuser de se laisser aller à une situation qu’on pourrait accepter comme malheureusement définitive »
Et il disait aussi : « les valeurs de la Résistance, ce sont les valeurs de la République et de la Démocratie »
Ne laissons pas ces mots gravés sur nos frontons, enracinés  dans notre mémoire collective devenir des mots vidés de leurs promesses, ne nous laissons pas impressionnés par ceux et celles qui voudraient nous faire croire que le danger est partout et qu’au nom de la sécurité, nous devons accepter d’y perdre en droits fondamentaux.
La démocratie c’est l’équilibre des pouvoirs et quand les pouvoirs se concentrent de plus en plus dans les mains de l’exécutif il y a lieu de s’inquiéter. Nous ne savons pas ce que d’autres demain feront.
Résistons toutes et tous à cette tendance individualiste et consumériste, Résistons ensemble pour que la belle utopie des résistants de la libération survive aux intérêts individuels………..Nous voulons croire dans cette jeunesse qui se réveille et qui revendique un monde plus juste, plus généreux.
Les Nuits debout en sont un signe, signe que nos valeurs communes sont bien partagées et que l’Humain doit primer avant tout.

Terminons par cet appel d’Anatole France : «  Et il est temps citoyens, qu’on sente votre force, et que votre volonté, plus claire et plus belle, s’impose pour établir un peu de raison et d’équité dans un monde qui n’obéit plus qu’aux suggestions de l’égoïsme et de la peur »

  le 26 mai 2016
 Résister Aujourd’hui                                

21 mai 2016

Inauguration de la voie ''Esprit Garnerone'' Bouc bel Air (13)

 

Discours de Serge Vial , vice-président de « Résister Aujourd’hui »

 

Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les élus,

Chère Renée, son épouse,

Chère Monique,

Chers amis,

Mesdames et Messieurs,

 

Nous sommes certainement plusieurs ici, à avoir des modèles familiaux qui ont guidé nos actes et forgé notre esprit : nous nous devons aujourd’hui, ne jamais les oublier et continuer à les faire vivre pour dire à nos enfants et à nos petits enfants :

« Oui, tu vois, cet homme-là, ce n’était ni Superman, ni Dark Vador, c’était un homme ordinaire mais qui a su dire « non », quand l’Histoire lui imposait de dire «non» et qui n’a jamais douté que son choix était le bon car c’était celui de la liberté, Esprit Garnerone était de ces hommes.

 Il est né le 9 juin 1926 dans un hameau du fond de la vallée du Piémont, dans la province de Cuneo, au sein d'une famille de cinq enfants.

En 1930, il a 3 ans, sa famille émigre en France pour fuir le fascisme et s’installe à Ubaye, petite ville engloutie aujourd'hui sous le lac de Serre-Ponçon.

Son père Pierre, tailleur de pierre, travaille alors à la construction de la ligne de chemin de fer de Chorges à Barcelonnette, mais la grande crise de 1929 arrive en France, en 1933 : le chantier, bien que construit à 80% s’arrête et la famille déménage pour Bâtie-Neuve, dans les Hautes Alpes et c’est là qu’Esprit grandit.

Il a aimé ces quelques années passées au contact de la nature et n’a jamais oublié son instituteur, Monsieur Gras, fils de paysan sorti de l’Ecole normale. En 1943, il a 17 ans et il est obligé de partir avec son père sur Toulon et travailler pour l’organisation TODT, seul moyen pour eux d’éviter de devoir partir travailler au S.T.O. en Allemagne.

Il faut savoir que l’organisation TODT était une organisation allemande chargée de la réalisation d'un grand nombre de projets de construction, dans les domaines civil et militaire, tant en Allemagne que dans les pays d'Europe sous domination nazie, de la France à la Russie et qu’il s’agissait de travail obligatoire.

Peu de temps après leur arrivée, Esprit vit son premier bombardement et d’autres suivent quasiment tous les jours :

il réussit à convaincre son père de quitter Toulon pour aller sur Orange, où ils se font embaucher par une entreprise qui travaille, pour les allemands à une extension de l’aérodrome en pleine campagne. Ils y restent quelques mois jusqu’en juillet 1944.

C’est là qu’Esprit apprend que les Américains ont débarqué en Normandie et il convainc son père de fuir et de retourner à Bâtie-Neuve, ils prennent donc le train qui relie Orange à Nyons,  puis un car qui doit les ramener chez eux.

 En route, dans la vallée de Laigue, ils sont arrêtés par un contrôle de maquisards :

Esprit sait alors son chemin, ’il doit rester avec les combattants de l’ombre, les FTP. (Francs Tireurs et Partisans Français)

Après 15 jours d’instruction, il est affecté à un bataillon et participe à la libération de la Drome, puis se bat sur le front de la Maurienne fin Août 1944 puis se rend en Italie à Suze.

Il participe à l’occupation en Italie, puis remonte vers le Jura et est envoyé avec son régiment pour occuper Vienne en Autriche.

 En Octobre 1945, il est démobilisé et rentre chez lui avec une prime de 1 000 francs, un mois de permission et sa solde en poche. Maintes fois médaillé, puis naturalisé Français par la Patrie Reconnaissante en 1946, il est reconnu pour son courage, ses valeurs laïques et républicaines.

En 1946, à 20 ans, il quitte son petit village alpin avec ses parents pour s’installer à Marseille, à la Pointe-Rouge où il restera jusqu’en 1951.

Il garde un très bon souvenir de cette période : il était jeune et tout était à reconstruire.

Il adhère en 1949 au parti communiste par fidélité à ses camarades du maquis, milite activement, rentre à la C.G.T et découvre la condition des ouvriers dans le système capitaliste.

Quand Esprit raconte sa vie, il la découpe en 4 grandes périodes ;

d’abord l’école avec Mr Gras, puis la résistance, puis la vie militante et enfin, la rencontre avec Renée, sa femme, qui lui fit découvrir un monde plus tendre, fait de sensibilité et de culture :

ils auront ensemble, 4 filles dont il était si fier.

 Et quand il parle de ses amis de Port de Bouc et d’ailleurs, il en parle avec beaucoup d’affection car lui savait qu’au-delà de l’amitié, il y avait la fraternité, et il savait de quoi il parlait, car la fraternité, il l’avait incarnée pendant ses années de Résistance.

 Merci aux habitants de Bouc-Bel-Air et à leur municipalité, d’honorer sa mémoire et de permettre aux nouvelles générations de se rappeler que « Résister se conjugue au présent.» comme le disait Lucie Aubrac, grande figure de la Résistance française, membre de notre comité de parrainage.

 Au nom de notre association, Je voudrai dire à Esprit, à sa famille, à ses proches et à toutes celles et tous ceux  qui se sentent héritiers des valeurs de la Résistance que nous continuons et continuerons son combat pour favoriser le progrès humain face à l’indécence des puissances d’argent, pour prendre part à la construction d’une société plus juste, plus fraternelle à l'image de celle pour laquelle les Résistants et les Déportés se sont battus souvent jusqu'au sacrifice suprême.

Pour Catherine Piat, présidente de « Résister Aujourd’hui »

le vice-président, Serge VIAL

19 mars 2016

Contre les violences de l'Action Française, "Résister Aujourd'hui" s’adresse aux françaises et aux français

 Allocution de Catherine Piat, présidente de ''Résister Aujourd'hui''

Notre association ‘’Résister Aujourd’hui’’ se bat depuis plus de 20 ans pour perpétuer la mémoire de la Résistance contre le nazisme et de la Déportation, restant  fidèles au ‘’Plus jamais çà’’  de nos aînés.

C’est de notre devoir de parler aujourd’hui en leur nom, comme ils nous l’auraient demandé eux qui ont connu l’Action française au milieu des années 30, eux qui ont souffert du joug hitlérien dans les maquis ou dans les camps.

 Certains pensent que ces groupuscules d’extrême droite ne sont que des épiphénomènes et que l’on ne devrait pas leur donner plus d’importance qu’ils n’en ont mais les ignorer, ce que nous avons souvent fait, c’est les laisser dans leur idéologie maurrassienne au relent de naphtaline

il arrive un moment où on ne peut plus tolérer l’intolérable et leur jeu décomplexé, intrusif, violent devient inacceptable dans un espace démocratique et républicain

Nous savons bien, et l’histoire nous l’a maintes fois montré, que la violence quelle qu'en soit la forme fait partie de l'arsenal idéologique de l'extrême droite : c'est leur seul moyen de militer, c'est même le plus prestigieux de tous, la forme suprême de leur engagement pour préparer l'avènement de «l'Ordre nouveau», comme ils l’appellent.

 Résister Aujourd’hui vous demande de ne pas sous-estimer la capacité de nuisance de ces individus, jeunes oui, mais leurs idées sont archaïques ils n’ont plus les mots mais seulement la violence pour les exprimer.

 Quant à nous, nous devons nous interroger sur cette société qui  laisse dériver nos jeunes sur des vagues idéologiques de plus en plus brutales, nous devons nous interroger sur nos idéaux démocratiques et républicains qui ne trouvent pas d’écho dans une grosse partie de la jeunesse :   (60 % d’entre eux ne sont pas allés voter lors des dernières élections et 17% d’entre eux ont voté F.N.) 

On voit, dans notre pays comme dans toute l’Europe, des peurs réelles ou fantasmées qui  engendrent toujours les mêmes engrenages: les préjugés et les amalgames conduisent à l’exclusion mentale puis aux insultes, aux agressions physiques individuelles puis collectives, aux replis, aux rejets de l’autre, voire même aux assassinats.

Nous avons le devoir de défendre la démocratie, nous avons le devoir d’exiger que la démocratie soit défendue mais nous avons aussi le devoir de prouver aux jeunes que seul le modèle de la République, une et indivisible, laïque et fraternelle, est notre seule issue. Il en va de notre responsabilité collective.

On est comptable de notre Liberté, nous disait Stéphane Hessel.

Défendons cette Liberté avec la jeunesse, toutes et tous unis, hors de nos chapelles, face au fascisme rampant renaissant.

 Valorisons l’héritage du programme du Conseil National de la Résistance.

Etablissons, avec toutes celles et tous ceux qui le veulent, notamment les jeunes et leurs associations, un ‘’ Projet de Société pour le 21ème siècle’’ sur lequel nous travaillons afin de rétablir la justice économique et sociale et la dignité des Hommes ce que désiraient tant nos parrains de Lucie Aubrac à Jacques Chaban-Delmas, de Geneviève De Gaulle-Anthonioz à Georges Guingouin, de Louis Philibert à Paul Lombard…..

Faisons fleurir les mots Liberté, Egalité, Fraternité, Justice, Laïcité bien sûr, ces mots qui appartiennent à notre histoire citoyenne, mais aussi tous ceux que nous échangions le 1er janvier dernier : Paix, Bonheur, Joie, Partage, Dignité, Tolérance, Respect, Amour……

De quoi effrayer ces nervis de l’Action française et ces fous de l’islamisme radical car ces deux maux menacent notre République.

Catherine Piat le 31 mars 2016

18 mars 2016

INDIGNONS-NOUS aux côtés de Stéphane Hessel

 

Pour défendre les acquis du programme du CNR

A la lecture du livre-manifeste «Indignez-vous»* de Stéphane Hessel, ancien Résistant et Déporté politique à Buchenwald, toutes celles et tous ceux qui se sentent héritiers des valeurs de la Résistance ne peuvent rester insensibles et notre devoir impérieux est de donner l'alarme, s'il le faut avec des cris d'oiseaux comme le disait Léo Ferré.

Devant le démantèlement des acquis du programme du Conseil National de la Résistance, notre association envisage dans le cadre de l'Université Populaire de Marseille au Théâtre Toursky d'engager une profonde réflexion sur la remise en cause de ces acquis démocratiques, sociaux, culturels et éducatifs.

Nous pensons aborder cette réflexion avec la LDH, les assos d'anciens Résistants et Déportés, les syndicats ouvriers, enseignants, étudiants, paysans, culturels et l'ensemble des démocrates. 
Nous demandons à des personnalités de la Résistance et de la Déportation et particulièrement à Stéphane Hessel,  s'il peut être à nos côtés notamment au Toursky.

Nous savons qu'il est nécessaire, indispensable et urgent que l'ensemble des forces vives de la nation"s'insurge pacifiquement" (appel des anciens Résistants le 15 mars 2004), bien avant l'échéance de 2012.
Nous comptons sur chacune, chacun d'entre vous pour nous épauler et attendons vos réactions.

Pour nous soutenir dans cette lourde organisation nous avons aussi besoin de soutien financier. Vous pouvez adhérer ou verser ce que vous pouvez en utilisant le bulletin de cotisation-soutien situé sur notre blog.
(  Résister Aujourd'hui ccp 1107837 K 029   Marseille)
Pour ceux qui connaîtraient peu notre association voyez notre blog en construction 

www.resistonsaujourdhui.blogspot.com/

et notamment nos statuts et notre comité de parrainage afin de mieux nous situer.

* le livre de Stéphane Hessel 32 pages, publié par Indigène Editions se trouve dans toutes les librairies au prix de 3 euros

 

 

14 février 2016

Bulletin d'informations

 

DIMANCHE 14 FÉVRIER 2016

Bulletin d'informations janvier 2016

Cliquez sur le lien suivant :

http://www.millebabords.org/IMG/pdf/bulletin_65.pdf

02 février 2016

Catherine Piat, nouvelle présidente, s'adresse à vous

Cela fait maintenant un an que j’appréhende un peu ce moment : assurer la Présidence de RA après Michel Vial est un sacré défi
- Qui suis-je ?
60 ans à ce jour, mariée depuis longtemps à un homme adorable membre de RA, mère de 2 filles autonomes et grand-mère de 3 petits-enfants.
Un grand-père paternel qui intègre la Résistance dès 1940, une grand-mère bien au courant qui va cacher des juifs et des réfractaires au STO et couvrir les activités de son mari et de son fils et un père qui rentre en Résistance très rapidement alors qu’il est encore au lycée : il sera à la fois ou successivement, distributeur de tracts, agent de liaison, responsable en 44 d’un groupe de jeunes (F.U.F.P) et membre de l’A.S.
Le 17 mai 1944 il est arrêté sur dénonciation, avec son père, par la Gestapo et tous 2, avec d’autres camarades seront emmenés par le convoi du 2 juillet 1944 au camp de Dachau.
Mon grand-père y est mort du Typhus et mon père sera libéré par les américains le 29/04/1945 – 1M85 et 33 kg
Dans les années 90 les anciens Déportés et Résistants ont fait appel à leurs enfants pour prendre le relais et continuer le travail de transmission qu’ils faisaient depuis des années.
Mon père était membre de l’amicale de Dachau et je ne me suis pas engagée : qu’avais-je à transmettre, moi qui n’avais pas son vécu ? 
Porter des gerbes lors des commémorations ? 
Raconter ce que les historiens font dix fois mieux que moi ? Tout cela ne me convenait pas.
Résister Aujourd’hui, par contre m’a interpellée car RA fait le lien entre hier et aujourd’hui, RA a su passer de la mémoire révérence à la mémoire référence !
Nous connaissons maintenant les mécanismes qui conduisent au fascisme et nous devons les dénoncer partout pour que cette injonction ne soit pas lettre morte : 
« plus jamais çà »
Nous nous sommes souvent interrogés dans l’association sur notre légitimité en tant qu’enfants de résistants et de déportés, sur notre mission, sur nos engagements : ce débat ne doit jamais s’arrêter mais nos objectifs sont clairs et c’est le cap que je souhaite garder avec toutes celles et tous ceux qui nous suivront;
 R.A. doit servir de sentinelle et dénoncer tout ce qui participe à la résurgence d’idées racistes, antisémites, xénophobes
 R.A. doit s’appuyer sur l’expérience du CNR et lutter contre celles et ceux qui nous font croire qu’une société humaniste, généreuse, solidaire n’est pas possible
 R.A. doit développer une vision positive et optimiste comme l’avaient les membres du Conseil National de la Résistance et dénoncer les politiques d’austérité que l’on veut nous imposer (à noter d’ailleurs que nous aurions beaucoup à apprendre en analysant les erreurs faites pour enrayer la crise des années 30…..dont le choix d’une politique d’austérité) 
¤ R.A. doit rassembler et se sentir libre d’exprimer ses questionnements, ses doutes, ses colères en dehors de toute influence politique, économique religieuse ou autre.
¤ R.A. doit dénoncer toutes les dérives qui justifieraient des fractures sociétales avec les bons d’un côté et les mauvais de l’autre.
Ce combat est le nôtre mais c’est aussi le vôtre et nous devons oeuvrer ensemble pour les générations futures.
Nous avons besoin de vos soutiens, de forces vives, de lien mais je sais que nous pouvons compter sur vous.

Catherine Piat

01 janvier 2016

Créons ensemble une utopie d'Humanité

 

Nous avons rêvé, nous avons imaginé, nous avons lutté.

Aujourd’hui nous voulons créer une utopie d’humanité!!! 

Nous avons rêvé avec Martin Luther King et Nelson Mandela, nous avons imaginé un monde meilleur avec John Lennon, nous avons lutté depuis 1994 pour que le ''Plus Jamais çà" de nos aînés devienne réalité.

Nous venons de vivre une année difficile et avons éprouvé colère et compassion devant les attentats de Janvier et de Novembre’’, solidarité devant l’afflux des migrants et des réfugiés, condamnation des politiques d’austérité qui aggravent le malaise social et ouvre la voie à l’extrême droite. Notre détermination n’a jamais été aussi forte, nous ne céderons ni à la peur, ni à la résignation et voulons nous engager à construire, dans l’unité la plus large, une utopie d’humanité salvatrice, les français étant profondément désespérés et comme l’affirmait déjà Daniel Balavoine dans les années 80 : 

  « le désespoir est mobilisateur, et quand il devient mobilisateur, il est dangereux ».

 Dans un monde d’inégalités où le fossé se creuse entre nantis et démunis, si des réponses ne sont pas apportées, dans l’urgence, aux inquiétudes des français, le F.N. transformera la colère sociale en une explosion du racisme et de l’antisémitisme, continuera sa progression en changeant les citoyens mécontents en électeurs épousant les thèses ‘’sous-marines’’ de l’extrême droite. Pour l’instant la digue a tenu mais elle peut se rompre à tout moment. 

Ce serait une illusion de croire que les partis politiques pourraient se passer de réflexions sur les raisons profondes dont ce climat résulte. Des décisions indispensables doivent être prises et nous demandons, solennellement, aux élus et leaders d’opinion de prendre toute la mesure de leurs responsabilités. Quand les libertés essentielles sont menacées, nous devons rassembler, faire front ensemble, hors de nos ‘’chapelles’’, car c’est un domaine où le consensus devient indispensable. 

Depuis 21 ans que je présidais aux destinées de ‘’Résister Aujourd’hui’’, à l’aube de 2016, j’ai passé la main à Catherine Piat, fille et petite fille de déportés, présidant une équipe plus jeune et volontaire, investie, dès sa prise de fonction, fin 2015, dans la rencontre des ’Femmes en Résistance’’ avec l’ambition de placer cette année 2016 sous le signe de la jeunesse. 

Cette jeunesse la plus touchée par le chômage, cette jeunesse désespérée qui vote à 17% pour le F.N. et qui s’abstient à 65%. Si nous ne voulons pas que cette jeunesse désabusée se tourne vers le Djihad, l’abstention ou le vote F.N. par manque d’imaginaires et de projets d’avenir nous devons lui offrir éducation, culture, formation et travail, le tout financé par la fin du hold-up des richesses nationales et par l’arrêt de l’évasion fiscale. 

Notre société doit faire émerger par le brassage social et culturel : la tolérance, la solidarité, la citoyenneté. La conscription universelle et obligatoire militaire et/ou civique y participerait au même titre que l’Ecole Publique où l’éducation civique prendrait une place importante dès la Maternelle. Il est urgent de valoriser l’héritage du programme du Conseil National de la Résistance en le réactualisant par ‘’Le Projet de Société pour le 21ème siècle’’ sur lequel nous travaillons afin de rétablir la justice économique et sociale et la dignité des Hommes ce qu’auraient tant voulu nos parrains de Lucie Aubrac à Jacques Chaban-Delmas, de Geneviève De Gaulle-Anthonioz à Georges Guingouin….. 

Comme un ardent printemps régénérateur, faisons fleurir les mots Liberté, Egalité, Fraternité, Justice, Laïcité, ces mots, bien sûr, qui appartiennent à notre histoire citoyenne, mais aussi tous ceux que nous échangions ce 1er janvier :

Paix, Bonheur, Joie, Partage, Dignité, Tolérance, Respect, Amour…… 

Je vous souhaite à toutes et à tous, un Bonne et Heureuse Année de Résistance  pour défendre les valeurs essentielles que représentent ces mots.  

Michel Vial  Président Fondateur de « Résister Aujourd’hui »

Voeux pour 2016

 «  Au coeur de chaque hiver il y a un printemps vivant et derrière chaque nuit une aube souriante » (Khalil Gibran)


Dans le monde bouleversé de 2015, 
une fragile espérance, 
un souffle qu’il faut maintenir et amplifier pour éviter le pire,
l’éducation et la culture étant des remparts inébranlables
 
contre l’ignorance, l’intolérance et la haine.....
Que le printemps vivant et l’aube souriante
 

éclairent pour vous, votre famille, vos proches et pour l’humanité                  les chemins de l’année nouvelle 2016.

’’Résister Aujourd’hui’’ y tiendra toute sa place

    Michel Vial le 1er janvier 2016