19 avril 2017

Bayrou défend à Lyon les valeurs et acquis du Conseil national de la Résistance

 

François Bayrou s'est posé lundi à Lyon en défenseur des valeurs et des acquis du Conseil National de la Résistance, en dénonçant l'absence de discours de Nicolas Sarkozy et François Hollande sur les menaces qui pèsent sur le modèle social et de service public français.

François Bayrou a ouvert son meeting lyonnais devant plus de 2.000 personnes réunies au parc des expositions "Eurexpo" en dédiant la réunion publique à jeune philosophe Lyonnais, Gilbert Dru, résistant au nazisme, fusillé à 24 ans en juillet 1944 et auquel Louis Aragon dédia son poème "la rose et le réséda".

Plus tôt, dans la matinée, le leader centriste avait participé à l'hommage national à Raymond Aubrac, un autre grand résistant.

"Tout cela à une signification d'autant plus importante aujourd'hui que, dans les moments où on a le sentiment que les choix qui vont être prononcés sont vitaux, le peuple français a une référence: le Conseil national de la résistance qui a unifié les sensibilité du pays pour le reconstruire", a-t-il dit.

"Et nous sommes, à notre place, les héritiers du Conseil national de la résistance. Nous revendiquons son héritage", a-t-il lancé en affirmant : "ses valeurs, l'humanisme et la vérité, sont aujourd'hui en danger".

"Nous, nous appelons à une démarche d'unité nationale pour sauver le pays et le projeter dans l'avenir", a-t-il dit en se moquant une fois encore des rassemblements géants organisés dimanche par Nicolas Sarkozy et François Hollande

"Nous avons vécu une journée de dupe où le seul message était l'épreuve de force: nous, on a une foule plus grosse que les autres", a-t-il ironisé en dénonçant des rassemblements coûteux où l'on ne dit rien.

Revenant sur l'héritage du Conseil national de la Résistance, François Bayrou a vanté "le modèle de solidarité le plus ambitieux au monde" qu'il a laissé à la France.

"Mais, c'est aussi le modèle le plus cher a financer. Il faut 57% du PIB (richesse nationale) pour payer la solidarité: la santé, le remboursement des feuilles de sécu, les hôpitaux, la retraite... Et je dis que ce modèle est aujourd'hui en danger avec celui des services publiques", a-t-il expliqué en se posant en défenseur de ce modèle de solidarité.

"L'Espagne a fait une coupe de 17% dans son budget public, avec 10 milliards d'euros de coupes supplémentaire dans les budget de l'Education et de la santé. Moi, je ne veux pas de cela pour notre pays", a-t-il lancé en dénonçant l'absence de discours des deux favoris sur ce risque pour la France.

François Bayrou a de nouveau plaidé pour une réduction drastique du surendettement français et pour un investissement prioritaire dans le "produire en France".

"S'il y avait une justice, les plus jeunes des Français devraient organiser des manifestations pour mettre en accusation ceux qui était au pouvoir et on tiré des traites sur leur avenir", a-t-il dit en visant les gestions successives de la droite et de la gauche.

 

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