14 avril 2021

N’oublions jamais ces dates, restons vigilants en 2021

 Ø  Le 27 mai 1943

Dans une France où la clandestinité s’impose comme une nécessité vitale, toutes les précautions ont été prises pour assurer la sécurité de cette première réunion plénière du Conseil national de la Résistance présidée par Jean Moulin.

 Six de ces membres représentent les différents partis politiques :

Le P.C.F., la SFIO, les Radicaux, les Démocrates Chrétiens, l’Alliance Démocratique (droite modérée et laïque) et la Fédéraion Républicaine(Droite conservatrice et catholique)

 Huit les Mouvements de Résistance :

Le Front National de la Résistance, Ceux de la Libération, Ceux de la Résistance, Libération Nord, Libération Sud, l’Organisation Civile et Militaire, Combat et Franc Tireur.

 Deux les Syndicats, la CFTC et la CGT réunifiée.

 De cette première réunion va naître l’idée d’un programme commun à tous pour la France libérée et celle de la reconstruction.

 Ø  Le 15 mars 1944                                                                                  Dix mois plus tard, le programme du Conseil National de la Résistance est adopté à l’unanimité et intitulé «les Jours heureux». Un titre qui se veut optimiste dans l’avenir alors que le pays est toujours occupé.                                                                                                                                              Cet ambitieux programme conçu dans la clandestinité va modeler le visage de la France d’après-guerre et créer un nouveau modèle social

Au gré des vicissitudes politiques de la Libération, la mise en place de ce programme va s’étaler de 1944 à 1946.

Ce texte d’une dizaine de pages est divisé en deux parties.

La première porte sur l’organisation de la résistance intérieure et les conditions de la lutte armée sur le territoire national. Il réclame la création d’un gouvernement provisoire.

Mais c’est surtout la deuxième partie que l’histoire a retenue, celle qui concerne la future organisation du pays prévoyant :

  • le rétablissement de toutes les libertés, à commencer par celle de la presse et l’interdiction des concentrations capitalistiques.
  • l’instauration de la Sécurité sociale et de la retraite pour «les vieux» comme l’on disait à l’époque.
  • Un vaste programme de nationalisation, des banques, des assurances, des ressources énergétiques, des transports.

.A l’époque où tout était à faire, c’est le consensus de toutes les forces vives de la nation, qui permit à la France de se relever.

 Ø  Avril 1945

Libération des camps de concentration nazis par les troupes soviétiques et alliées.

En 2021, nous commémorerons la Journée nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation le Dimanche 25 avril.

 Ø  Le 8 mai 1945

La France était enfin libérée du joug de l’Allemagne nazie qui capitule, au terme d’un conflit mondial d’une violence absolue.

Le pays était à genoux mais la nation était debout avec notamment le programme du Conseil National de la Résistance, prémisses d’une société française qui allait se construire sur des bases nouvelles.

 

En cette période de pandémie, il est nécessaire de ne pas oublier ces dates. Nous appelons toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans l’esprit qui animait Résistants et Déportés, à participer aux commémorations dans les villages, quartiers et villes de France sous toutes les formes que permettra le confinement. Mais cette ‘’Mémoire  Révérence’’ n’aurait aucun sens si elle ne se traduisait par une ‘’Mémoire Référence’’ pour éviter que cela ne se reproduise.

 

Ø  Au Printemps 2021

 

Puissions-nous réinventer demain notre pacte social et politique avec cette mémoire au cœur et l’ambition retrouvée de porter une vision de la France articulée autour de l’unité de la nation, de l’équité, de la fraternité, de la solidarité et de la préservation de nos libertés.

La crise démocratique qui traverse notre pays, l’Europe et au delà continue à s’aggraver. Nous assistons à une irrésistible montée des extrême-droites comme le montre, en France, les scores du Rassemblement national et de ses séides, les gesticulations du bloc social-identitaire, le repli nationaliste et xénophobe, prospérant toujours sur le terreau des crises, du chômage et de la misère.

Le fascisme n’est jamais le remède à ces crises, il en est le symptôme.

 

A la veille des élections régionales, prenons garde, le péril représenté par l’extrême-droite politique et culturelle met nos sociétés en danger. L’ultra droite et de larges couches de la population peuvent glisser vers le Rassemblement national et mettre en cause les fondements de notre République.


Soyons responsables, soyons vigilants en empêchant de tels rapprochements notamment dans la Hauts de France, en Occitanie et dans la région Paca.


Chacune et chacun d’entre nous peut jouer un rôle déterminant, notamment en faisant tout pour limiter le taux d’abstentions.

 

Michel Vial

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire