15 septembre 2020

La recrudescence des "Bastions sociaux" en France

 

L’extrême droite ne se combat pas par décret seulement! Dans plusieurs villes et après le décret de dissolution du 24 avril 2019 signé par le Président de la République Emmanuel Macron, le « Bastion Social » se reconstitue en changeant de nom. Ces groupes de l’ultradroite aux influences néofascistes qui prônent la discrimination des individus en raison de leur appartenance ou non appartenance à la Nation française blanche, se reforment. 

LYON : dissous au printemps 2019 le Bastion social qui disposait de plusieurs locaux dont un dans le Vieux Lyon, a commencé à se restructurer et ses militants fascistes ont continué leurs agressions à caractère discriminatoire et ont développé leurs liens avec d’autres cellules nationalistes en France et en Europe. Sous le nom d’Audace Lyon, on retrouve la même ligne idéologique, les mêmes actions, ils emploient les mêmes mots et enfin ce sont les mêmes militants !

ANGERS : les fascistes ayant établi des contacts avec les militants de l’ex Bastion Social lyonnais, ont eux aussi ouvert un nouveau local sous le nom d’ Alvarium .

SAVOIE : dès la dissolution du Bastion Social de Chambéry, les militants se reforment sous le nom d’Edelweiss Pays de Savoie .

TOULOUSE : Ils continuent leurs activités et tissent aussi des contacts avec les « Tolosates » par exemple.

STRASBOURG : Plus d’un an après la dissolution du Bastion Social, le groupuscule identitaire, rebaptisé Vent d’Est ouvre un nouveau local dans la ville. Ils ont, là encore, changé de nom mais ce sont toujours les mêmes !

AIX-en-PROVENCE : Dissous avec ses antennes locales en raison des exactions répétées commises lors de manifestations armées à caractère raciste et antisémite notamment à Marseille et à Aix, ce groupe de l’ultradroite se recrée en essaimant des « microstructures locales »pour tenter d’échapper au délit pénal de reconstitution de ligue dissoute. Sous le nom de Tenesoun qui signifie en provençal « la tenue, la persévérance », un « esprit communautaire et clanique », « une identité provençale »avec pour mot d’ordre « Bâtir quand tout s’écroule ». Leur filiation avec l’ancien Bastion Social ne fait aucun doute : citations de l’écrivain collaborationniste Drieu la Rochelle, peu ou prou les mêmes objectifs et identification, là encore, d’au moins cinq anciens membres du groupe dissous. "Résister Aujourd’hui" continue et continuera la lutte au quotidien. Nous sommes en lutte parce que les idées d’extrême-droite et leurs défenseurs ne doivent exister nulle part. Quels que soient leurs groupes, nous combattrons les fascistes et défendrons la liberté et l’égalité contre toutes les oppressions. 

"Etre une guerrière et être une militante m’a été imposé par l’oppression, sinon j’aurais été libre d’être bien plus que cela." Assata Shakur 

Dany Colombo

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